Khosrou Parviz

Les Roumis préparent une figure magique et soumettent les Iraniens à une épreuve

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Lorsque le soleil qui tourne eut pâli et que l’astre eut paru dans la constellation de Sirius, le Kaisar ordonna aux magiciens de réfléchir longuement.

Péparez, dit-il, quelque part une œuvre merveilleuse de magie, que personne ne puisse distinguer d’un corps humain, une figure de belle femme assise sur un trône paré, vêtue modestement d’une longue robe, ayant des deux côtés des suivantes et devant et derrière des esclaves.

Cette figure au visage de lune sera assise sur le trône sans parler et ressemblera à une femme qui pleure ; de temps en temps elle lèvera une main et essuiera une larme sur ses cils et qui la verra de loin la prendra pour une femme aux joues brillantes, qui pleurerait amèrement le Messie, les joues roses, les Knosnou innvnz. au larmes tombant des cils comme d’un nuage printanier. »

Cette grande ligure magique étant mise en place, un de ses conseillers vint l’annoncer au Kaisar, qui écoula les paroles du sage et alla à l’instant en toute hâte voir l’image.

Il resta confondu de cette œuvre !

De magie et ordonna d’appeler Gustehem auprès de lui.

Il fit des largesses aux magiciens et leur donna de l’argent et beaucoup de présents.

Il dit à Gustehem :

Ô héros illustre !

J’ai une fille belle comme le printemps ; elle devint grande et arriva le temps de la marier.

Or j’avais un parent ambitieux de gloire ; je lui ai donné, selon le rite du Messie, ma fille, à qui, dans l’ignorance de l’avenir j’ai ôté son voile ; je l’ai envoyée dans le palais du jeune homme, mais l’âme de celui-ci est partie pour le ciel.

Maintenant ma fille est assise en deuil et en tris-lesse et le jour brillant s’est assombri devant elle.

Elle rejette mes conseils, elle ne prononce pas un mot et le monde, qui me paraissait si jeune, a vieilli pour moi par ce chagrin.

Prends la peine d’aller la voir, faisolui entendre les paroles des sages.

Tu es jeune et de race de Pehlewans, peut-être qu’elle déliera sa langue devant toi. »

Gustehem dit :

Je vais le faire, dans l’espoir de réveiller la sensibilité de son cœur. »

Cet homme illustre alla vers la figure, le cœur ouvert et plein d’éloquence ; lorsqu’il s’en approcha, LE LIVRÉ elle s’inclina du haut de son trône.

Le noble Gustehem s’assit humblement et adressa la parole à cette femme en deuil.

Il commença bravement par lui donner des avis et lui fit de longs et sages discours, disant :

Ô fille des Kaisars, un être doué de raison ne se plaint pas de ce que le sort amène.

L’aigle dans son vol, le lion dans le fourré, le poisson dans l’eau, n’échappent pas à la mort. »

Mais les paroles du Pehlewan n’étaient que du vent, car il avait devant lui un corps sans âme et une tête sans langue, qui sans cesse faisait tomber avec son doigt des larmes devant ce médecin éloquent.

Pendant que Gustehem restait la, étonné de cette figure, le Kaisar le fit appeler et lui dit :

Que le semble-t-il de cette fille dont la tristese et le deuil me remplissent de peine ? »

Gustehem répondit :

Je lui ai donné beaucoup de conseils, mais ils n’ont produit au-jcune impression sur elle. »

Le lendemain, le Kaïsar dit à Balôuï :

Allez donc aujourd’hui ensemble, toi et Endian et Schapour, cet homme de grande naissance, vous aidera à faire que mon âme se réjouisse encore de ma fille.

Va auprès de mon enfant en deuil et parle-lui du roi glorieux ; peut-être obtiendrez-vous d’elle des réponses, car elle remplit ma tête du feu de la douleur.

Il se peut que vous puissiez me soulager de cette peine ; laites des questions à ma fille illustre, elle écoulera peut-être vos conseils

»

!

Et vos avis, elle comprendra ce que vous êtes et ce que vous valez.

Je crois qu’aujourd’hui elle vous répondra et aussitôt qu’elle aura parlé avec sa voix qui porte bonheur, je serai délivré des soucis que me cause cette affligée, qui fait sans cesse couler des larmes de sang sur son sein. »

Ces trois nobles Perses y allèrent ; chacun parla de gloire et de combats, mais aucun d’eux ne reçut de réponse et la femme muette continua à se taire.

Ils quittèrent ce palais et revinrent chez le Kaisar, ils arrivèrent près du prince, ayant échoué et disant :

Nous avons parlé et conseillé, mais cette âme désolée ne s’est pas rendue à nos avis. »

Il répondit :

Le malheur veut que cette fille nous attriste par son deuilm N’ayant trouvé aucune ressource chez ces hommes illustres, il s’empressa de s’adresser au noble Kharrad, fils de Berzin et lui dit :

Ô homme lr glorieux et vaillant, l’élite de la race d’Ardeschir, Va donc une fois voir ma fille ; j’espère qu’elle te fera entendre tout à coup sa voix ; car je suis très-affligé de son état et plein de chagrin de son apathie.

Je ne sais quel jeu le sort joue avec elle et je suis tout interdit de cette affaire.

Il se peut que tu dénoues pour moi cette difficulté, car tu es un homme noble, prudent et glorieux.

Le Kaisarl’envoya, avec un serviteur de confiance de son palais chez cette lemme en deuil.

Arrivé en sa présence, Kharrad, fils de Bcrzin, examina son

Visage, sa tête et son diadème ; il resta longtemps devant elle et la figure trompeuse le salua.

Il regarda longuement de la tête aux pieds cette femme, il regarda les servantes qui se tenaient devant elle, il lui parla beaucoup, mais elle ne répondit pas et le descendant des rois devint plein de soupçons et se dit :

Si la douleur a rendu,insensible cette lemme, pourquoi ses suivantes sont-elles muettes ?

Si ses yeux versaient des larmes réelles, il serait naturel que sa douleur diminuât.

Ses larmes tombent sur son sein, mais elle ne sait se mouvoir ni à droite ni à gauche ; les larmes qu’elle verse suivent toujours le même cours et sa main se pose toujours sur sa cuisse du même côté.

S’il y avait une âme dans cette ligure, elle remuerait le corps et non pas seulement cette main et ce pied. elle lancerait ses larmes d’autres côtés et son autre main s’étendrait dans d’autres directions.

Je ne vois pas de mouvements de vie dans ce corps, ce n’est qu’un artifice des philosophes. »

Il retourna chez le Kaisar et lui dit en souriant :

Cette femme au visage de lune n’a pas d’âme.

C’est une figure laite par les Roumis et Balouï et Gus-lehem ne l’ont pas reconnu.

Tu as voulu rire des Iraniens ou ensorceler nos yeux.

Le roi, quand il apprendra cette aventure, rira à bouche ouverte et en montrant ses denls d’argent. »

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021