Khosrou Parviz

Khosrou écrit une lettre d'alliance et l'envoie au Kaïsar

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Jette lettre arriva à Khosrou et il y trouva des nouvelles tout imprévues sur son alliance avec le Kaisar ; il dit aux Iraniens :

Aujourd’hui le soleil tourne tout autrement dans le ciel.

Il est arrivé une lettre impertante du Kaisar et tout ce qu’il y dit nous est favorable ; il cherche la voie pour arracher les pays de Rou’m et d’Iran à leur ancienne vengeance. »

Les Iraniens répondirent :

Une fois que cette vengeance aura cessé, aucun des grands n’osera plus ambitionner la couronne des rois et tant de peuples cesseront de s’appauvrir.

Si cela s’accomplit pendant ton règne, on écrira ton nom sur toutes les couronnes. »

Les Iraniens ayant tout approuvé, Khosrou renvoya tous les étrangers, demanda un encrier, un roseau et du satin chinois et fit venir un scribe auprès de lui.

Puis, il écrivit en pehlewi une lettre en caractères royaux et à la manière des rois, disant :

Moi, Khosrou, je m’engage en jurant par Dieu, le tout-saint, par le ciel tournant et la terre en repos, que tant que je serai roi sur le trône, que je posséderai l’Iran, le trésor et l’armée, je ne demanderai pas de tribut aux maîtres du Roum et n’enverrai

.-.-pas d’armée dans ce pays.

Toutes les villes qui ont appartenu au Roum, si peu importantes et de si peu de valeur qu’elles soient, je les rendrai au Kaisar sans exception et j’enverrai les écrits et les titres nécessaires.

Ensuite je demande en mariage, du consentement du père, la fille du Kaisar, née I0.

d’une mère sans tache et de la famille du prince et cette demande me tient au cœur.

Reinets entre les mains des Iraniens qui se trouventà ta cour et sous ta protection, comme Gustehem et Schapour, comme Endian et Kharrad, fils de Berzin, de la famille des Keïanides, muets-leur, quand tu enverras une armée, ta fille intelligente et illustre.

Par mon alliance avec toi, je suis redevenuce qu’étaient autrefois les rois de cette grande famille, d’abord Kaïoumors, puis Djemschid, qui remplissait le monde de craintes et d’espérances ; puis .venaient a : ces hommes à la naissance fortunée, issus d’Abtin et de Feridoun et de ces puissants rois anciens nous arrivons à Kaous et Keï Khosrou et au grand Keï Kobad, qui par sa justice faisait une seule famille des brebis et des loups.

Ainsi de suite jusqu’au roi Lohrasp et de Lohrasp au roi Guschtasp, au fortunéIsfendiar, chef des grandsqui ont pour rejeton l’illustre Bahman.

Nous arrivons ainsi à Ardeschir, fils de Babek, qui rajeunit l’étoile vieillie de l’empire et à Khosrou, fils de Hormuzd, qui ne forme qu’un cœur et qu’une âme avec le Kaisar, dont l’antique ancêtre a été Selm ; je ne mens pas et ne cherche pas de vaines paroles, car nous avons renoncé à toute vengeance et les Roumis et les Iraniens ne font plus qu’un.

Je reçois du Kaisar sa fille, qui est le diadème du cercle de ses filles ; je l’accepte avec ses défauts et ses vertus et j’invoque Dieu, le tout-saint, connue garantde ce que je dis dans cette lettre, écrite d’un bout à l’autre de ma main, qui est connue dans le monde entier.

J’ai apposé mon sceau sur la lettre selon les coutumes, les formes et ma religion.

Tous ceux qui après toi seront Kaîsars, maîtres du monde, du trône et de la couronne, trouveront dans ce que j’ai écrit mes engagements et leur : âmes et leur intelligence m’approuveront.

Je ne m’écarterai en rien de ce que j’ai dit, ni dans les grandes choses ni dans les petites.

Tout ce que je t’ai déclaré est convenu et mon cœur, mon étoile et Dieu, le tout-saint, m’en sont témoins et toi de ton côté ne retarde pas l’accomplissement de les promesses, car mon séjour dans cette ville s’est trop prolongé. »

* Ayant énoncé tout cela et de cette façon, il remit la lettre à Khourschid, fils de Kharrad et le Sipeha hed, monté sur un chaval pie, quitta ce lieu rapidement comme le vent ; il courut jusque chez le Kaisar et lui communiqua le message de Khosrou.

Le Katsar défit les cordons de la lettre et lut les paroles du puissant roi ; il fit ordonnerà tous les sages, à tous les hommes habiles à parler, de venir se réunir auprès de lui et demanda leur avis, à l’un après l’autre, disant :

Quel remède appliquerons-nous maintenant et quel traité ferons-nous avec le roi d’Iran ?

Cette lettre nous enlève tout prétexte de refus ; le Roum et l’Iran sont devenus amis. »

Les

Grands, pleins de savoir, se levèrent et se mirent à lui répondre, disant :

Nous sommes les sujets et tu es le Kaisar, tu es le maître du monde, le trône et le diadème sont à toi.

Réfléchis maintenant, c’est à toi à décider et à commander et si tu l’ordonnes, nos corps et nos âmes t’appartiennent. »

Le Kaïsar ayant entendu ces paroles, approuva ces hommes illustres, pleins de raison et de foi et il resta avec eux jusqu’à ce que le flambeau du ciel qui tourne eût perdu sa grandeur et son aspect.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021