Khosrou Parviz

Lamentation de Firdousi sur la mort de son fils

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J’ai dépassé la soixante-cinquième année et il ne me servirait à rien d’étendre les mains vers des richesses.

Si je ne m’appliquais les conseils que je A donne aux autres, je ne ferais que penser à la mort de mon fils.

C’était mon tour de partir et c’est ce jeune homme qui est parti et la peine que j’en éprouve fait de moi un corps sans âme.

Je me hâterai dans l’espoir de le rejoindre et si je le retrouve, je lui ferai de tendres reproches, disant :

C’était mon tour de partir, pourquoi es-tu parti contre mon gré et m’as-tu enlevé le repos ?

Tu étais mon soutien dans les malheurs, pourquoi as-tu pris une autre route que ton vieux compagnon ?

As-tu donc rencontré des compagnons jeunes, pour que tu m’aies laissé en arrière ? »

Quand ce jeune homme a eu trentesept ans, il n’a pas trouvé le monde à son goût et s’en est allé.

Il a toujours été dur envers moi, il s’est fâché et m’a tout à coup tourné le dos ; il est parti, me laissant ses chagrins et ses peines et a noyé mes yeux dans le sang.

Maintenant il est arrivé dans les régions de la lumière et va choisir une place pour son père.

Voici déjà longtemps qu’il est parti et aucun de ses compagnons de route n’est revenu et probablement il m’attend et m’en veut de venir si tard.

J’ai soixantecinq ans et lui en avait trentesept ; il n’a pas demandé de permission au vieillard et est parti seul.

Il s’est hâté et moi je me suis attardé à voir ce que produiraient mes œuvres.

Puisse le Seigneur rendre ton âme resplendissante, puisse l’intelligence être l’armure de ton esprit.

J’implore le Maître, le Créateur. le tout-saint distributeur du pain quotidien, le père nourricier, qu’il te pardonne tous tes péchés et qu’il rende brillante ta demeure ténébreuse !

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021