Khosrou Parviz

Neïathous et les Roumis reviennent de l'Iran auprès du Kaïsar

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Le roi dit à Kharrad, fils de Bénin :

Prépare un champ pour une revue et convoque le bureau ; passe en revue toute l’armée des Roumis, tous ceux qui sont là, jeunes et vieux ; et de mon trésor donne à chacun solde double ; il ne faut pas qu’ils soient mécontents de notre libéralité. »

Il fit préparer des robes d’honneur pour ceux qui en étaient dignes et avaient fait leur devoir au jour de la bataille et l’on demanda pour chacun d’eux un cheval de prix du écurie :

de la cour.

Il donna à Neïathous tant de joyaux, de chevaux et d’esclaves à ceintures d’or, qu’il l’éleva au-dessus de tous par la quantité des présents et lui fit porter la tête plus haut que les plus nobles.

Ensuite, il lui remit toutes les villes que Kobad, ou Hormuzd, ou Kesra, le roi de haute naissance, avaient enlevées aux Roumis et lui en donna acte par écrit, en répandant du miel sur cette coupe de coloquinte.

Les Roumis partirent de cette frontière florissante et de ce pays prospère pour rentrer à Roum et Khosrou les accompagna pendant deux journées ; puis il prit congé de Neïathous et s’en retourna.

La semaine suivante, il se mit en route avec dix cavaliers, des hommes intelligents et illustres ; il se rendit du camp à Aderguschasp et descendit de cheval en vue du sanctuaire.

Il s’avança à pied, les yeux pleins de larmes, les deux joues jaunes comme le soleil.

Ayant passé la porte et étant arrivé devant le feu, ses joues disparurent sous les larmes.

Pendant une semaine, il récita le Zend-Avesta, tournant humblement autour du feu.

Le huitième jour, il quitta le temple de leu, l’époque de la fête de Sedeh étant proche ; il donna au temple toute sa part du butin en vaisselle d’or et d’argent, en pierreries, en pièces d’or et en joyaux dignes d’un roi ; il accomplit tout ce qu’il avait annoncé en présence des nobles.

Il distribua aux pauvres tout un trésor d’argent et ne laissa en détresse personne dans ce pays.

De là il se rendit dans la ville d’Endiv pour y jouir de jours de plaisir ; elle était sur la limite du désert salé, où personne ne pouvait attribuer une valeur à la terre.

On prépara une salle magnifique dans le palais que Nouschirwan avait bâti et qu’il avait habité pendant longtemps ; on para un trône d’or.

Khosrou vint, s’assit sur le trône de son grand-père, lui le victorieux maître du monde, adorateur de Dieu.

Il fit venir un scribe et son Mobed et conseiller, un homme ingénieux.

Ils écrivirent des diplômes pour

Les Iraniens, selon les usages des Grands rois, favoris de la fortune et Bendouî, l’homme expérimenté, noble et de bon conseil, dirigea cette affaire.

Khosrou assigna tout le Khorasan à Gustehem et lui ordonna d’y rétablir les coutumes et la justice.

Burzmihr devait être son Destour pour toutes les affaires : c’était un scribe qui connaissait le monde et un homme d’un beau visage.

Le roi, voyant que le ciel qui tourne lui était favorable, donna le gouvernement de Darabguerd et d’Isthakr, mit un sceau d’or sur le diplôme, le plaça à l’instant dans la main de Ram Berzin et il ordonna de le porter à Schapour, à qui il donna aussi des esclaves et une robe d’honneur.

Khosrou ordonna de porter, selon les coutumes des Keïanides, un autre diplôme pourvu de son sceau à Endian, à qui il confia le pays de Kirman, car il le comptait parmi les grands.

Il donna une autre, province à Guerdouî et plaça sur la lettre un sceau d’or.

En même temps il donna à Balouï le pays de Djadj et lui en envoya le diplôme et un trône d’ivoire.

Il compta les clefs de ses trésors et les confia toutes au fils de Tokhareh.

Il ordonna à tous les grands d’obéir à Kharrad, fils de Bénin, dont les volontés devaient s’exécuter dans le monde entier et dont le nom devait se trouver sur tous les diplômes.

Tous les hommes qui étaient restés avec le roi illustre au temps de la guerre reçurent de lui une robe d’honneur royale et il les envoya chacun dans un district pour l’administrer.

Un héraut éloquent, un grand ayant une belle voix et plein de prudence, proclamait partout :

Ô sujets du roi de la terre !

Qu’aucun de vous ne célèbre le roi autrement qu’en faisant ce qui est juste.

N’exercez pas de vengeance, ne versez pas de sang, ne soyez pas les instigateurs du mal.

Si un sujet se plaint d’avoir eu beaucoup à souffrir de la part d’un homme armé, le malfaiteur ne trouvera d’autre place que le gibet et dans l’autre monde les tourments du feu.

Vous êtes tous les maîtres de vos trésors de tout ce que vous avez acquis par votre travail.

Achetez, ou donnez ce que vous avez et vous qui n’avez rien, demandez.

J’ai un trésor dans chaque ville, accumulé par mes ancêtres ou par moi-même et j’ai ordonné au trésorier de fournir des vêtements et de la nourriture à tous ceux qui ne possèdent rien.

Si quelqu’un n’a rien à manger le matin, il obtiendra du trésorier du roi trois mans de blé, à condition qu’il invoquera les bénédictions de Dieu sur le roi et qu’il travaillera à cultiver la terre. »

Quand il y a un roi pareil, cela Haut mieux que s’il était savant, mais impur.

Dernière mise à jour : 26 sept. 2021