Khosrou Parviz

Bahram Djoubineh tue Mekatoureh

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Lorsque la nuit eut retiré le pan noir de sa robe et que l’aurore s’épanouit du haut de la montagne sombre, Mekatoureh revêtit sa cotte de mailles de combat et sortit, une épée touranienne en main.

Bahram l’apprit et demanda un destrier, il demanda une cuirasse digne de parer un roi et ils choisirent un terrain, un lieu si sec et si dépourvu d’eau que pas

Un léopard n’y posait le pied.

Le Kbakan en ont nouvelle et monta à cheval ; lui et ses serviteurs turcs accoururent pour voir lequel de ces deux lions bondissant aurait le dessus dans cette alliaire.

Mekatoureh, quand il fut arrivé sur le champ du combat, fit lever la poussière de la plaine jusqu’aux nuages et dit à haute voixà Bahram, qui portait haut la tête :

Qu’as-tu maintenant à dire sur ma bravoure ?

Est-ce toi. qui commenceras ce combat, ou le Turc au cœur de lion, le serviteur du Khakan ? »

Bahram répondit :

Commence, car tu as été le provocateur par tes paroles. »

Mekatoureh invoqua le maître du monde, il accrocha la corde aux deux bouts de l’arc, saisit gaiement la corde de la flèche et lâcha le doigt lorsque la pointe de la flèche ne dépassa plus l’arc.

La flèche frappa la ceinture du cavalier, mais son fer brillant n’en perça pas les mailles de fer.

Bahram se tint éloigné pendant quelque temps, pour laisser Mekntoureh se fatiguer dans le combat et celui-ci, croyant que Bahram était mort, poussa un cri et allait quitter le champ du combat ; mais Bahram s’écria :

Ô homme avide de luttes, tu ne m’as pas tué, ne t’en vas pas à ta tente.

Tu as parlé, reste et écoute la réponse et si tu es en vie après l’avoir entendue tu t’en iras. »

Il choisit avec soin une flèche qui traversait une cuirasse et devant laquelle le fer était comme de la cire.

Il la lança contre le milieu du lût corps du vaillant cavailler et le Sipehbed fut guéri de son envie de batailles et d’or.

Lorsque Mekatou-. reh était monté à cheval pour se battre, son frère lui avait lie’ les deux pieds à la selle.

Maintenant’sa tête s’inclinait, ses yeux étaient pleins de larmes, sa selle du Toux devint son lit ; mais, tout blessé qu’il était, il restait en selle ; tout frappé qu’il était, il poussait son cheval de guerre.

Bahram dit au Khakan :

Ô toi qui cherches l’accomplissement de tes désirs !

Cet ambitieux demande un fossoyeur. »

Il répondit :

Regarde mieux ; il est couché tout vivant sur le dos de la selle. »

Barliram dit :

Ô prince magnanime, son corps va tomber dans la poussière.

Puisse le corps de tes ennemis être counché, comme celui-ci est couché sur son cheval touranien. »

Le Khakan envoya un vaillant cavalier auprès de est homme illustre qui avait été semblable à un lion et l’on vit qu’il était lié sur son cheval et avait péri misérablement ; il se reposait des vicissitudes du sort.

Le Khakan sourit secrètement en lui-même, il était dans liadmiration de ce cavalier unique dans le monde.

Il rentra dans son palais tout pensif ; il touchait, dans sa joie, Saturneavec son casque.

Il demanda de l’argent, des armes, des chevaux, des esclaves, une couronne et un trône impérial, de l’or, des joyaux dignes d’un roi et des armes de combat de toute espèce.

Un messager emporta tout cela du

Palais du Khakan et Io remit au trésorier du vaillant Bahram.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021