Khosrou Parviz

Bahram Djoubineh tue le lion Keppi

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Lorsque le disque de la lune parut dans le ciel et que la nuit ténébreuse secoua ses boucles noires, l’assemblée se dispersa : ils étaient ivres et chacun s’en retourna dans son palais.

Quand la splendeur du soleil jaune apparut et que la nuit sombre enroula ses balcles, le vaillant Bahram revêtit une casaque piquée et recommanda à Dieu son corps illustre ; il emporta un lacet, un arc, des flèches à triple bois et un épieu de chasseur à deux pointes.

Arrivé au pied de cette haute montagne, il ordonna à son escorte de s’en retourner et lorsqu’il fut près du lion Keppi, on aurait dit que la montagne était obscurcie pour lui.

Il s’arma au milieu de ces rochers, s’élança à cheval, ayant enroulé son lacet sur le crochet de la selle, frotta son arc pour l’assouplir et le monta et invoqua l’aide de Dieu, auteur de tout bonheur.

Le lion Keppi était dans le bassin d’une source, se roulant dans l’eau ; puis il en sortit.

Quand son poil était mouillé, aucune flèche ne pouvait entamer sa peau.

Lorsque le dragon vit qu’un vaillant cavalier s’avançait de loin vers lui comme un lion mâle, il aiguisa ses dents et ses griffes pour le combat et sa tête s’enflamme d’ardeur pour l’attaquer.

Il rugit ct de ses griffes frappa le rocher de façon à en faire jaillir des étincelles.

C’est ainsi qu’arrivait ce formidable dragon pour dévorer Bahram.

Le vaillant Bahram frotta de nouveau son arc et le brillant de ses flèches éclipsa la lumière du ciel ; l’homme lion lança une flèche et le cœur du lion Keppi fut dégoûté du combat.

Bahram décocha une autre flèche contre sa tête et le sang du Keppi coula comme de l’eau.

Bahram, voyant la force de l’animal qui allait l’attaquer, lui envoya une troisième flèche dans la patte.

Ensuite, il détacha le lacet et s’élance sur la liante montagne, perça la bête fauve au milieu du corps Hi.

Avec son épieu et rougit de sang le rocher nu ; puis il saisit son épée, frappa le corps du dragon et le coupa en deux ; il sépara la tête du tronc et la jeta comme une chose vile ; puis il descendit de la montagne, alla gaiement chez le Khakan et lui raconta l’aventure du Keppi. ’ Le KhaIran et la Khatoun se rendirent à cette forêt et montèrent en courant tout en haut.

Le Sipehdar de la Chine serra Bahram dans ses bras et lui donna, à partir de la, le titre de roi.

Quand la Khatoun arriva, elle baisa la main à Bahram ; les vaillants membres de la famille du Khakan s’approchèrent ; les héros de la Chine poussèrent un cri tel qu’on aurait dit que ces voix fendaient la terre ; ils couvrirent Bahram de bénédictions et répandirent sur lui beaucoup d’or et de pierreries.

Lorsque le Khakan fut arrivé dans son palais, il choisit un messager plein d’aménité et envoya à Bahram cent caisses remplies d’argent, des esclaves, des étoiles et d’autres présents.

Il dit au messager :

Va chez le vaillant Bahram et dis-lui :

Tu t’es couvert de gloire devant moi.

J’ai dans l’appartement des femmes une fille qui est le diadème sur la tête des princesses ; si tu me la demandes en mariage je te confierai mon armée et mon pays. »

Bahram répondit :

C’est bien !

Le maître du monde est le riialtre de ses esclaves. »

Le Khakan lit venir un scribe et l’on écrivit le diplôme sur de la soie ; il donna à Bahram sa fille et mit tout son pays sous ses ordres.

Ou prépara un présent selon les coutumes de la Chine, on fit venir beaucoup de diadèmes et de ceintures et le Khakan lui dit :

Distribué tout cela aux chefs iraniens selon leur droit. »

Bahram s’adonnaitaux festins, il faisait des cadeaux, il allait à la chasse sans souci de la rotation du sort ; les grands de la Chine, qui portaient haut la tête, témoignaient leur déférence au héros et tous les Chinois lui disaient : lNous sommes tes esclaves, nous ne vivons que pour te servir. »

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021