Keï Kaous

Sohrab s'empare du château blanc

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Aussitôt que le soleil se fut levé au-dessus des montagnes, l’armée du Touran se ceignit pour le combat et le Sipehdar Sohrab saisissant sa lance, monta sur un destrier rapide.

Son dessein était de prendre tous les braves dans la forteresse et de les lier comme un troupeau.

Mais en attaquant le château il ne vit personne ; il poussa un cri comme un lion furieux et s’approcha de la porte ; on la lui ouvrit, mais aucun homme armé ne se montrait dans le château.

Les cavaliers et les braves étaient partis dans la nuit avec le châtelain, car il y avait sous le château un chemin que l’ennemi ne connaissait pas.

Lorsque Sohrab fut entré avec son armée dans la forteresse et qu’il ne vit pas Guzdehem, il fit rassembler tous ceux qui se trouvèrent dans ce lieu, qu’ils fussent coupables ou innocents et tous parurent devant lui, demandant grâce de la vie.

Il chercha en vain Gnrdaferid, qu’il aimait et avec laquelle il aurait voulu contracter une alliance.

Il dit dans son cœur :

Malheur, malheur à moi !

Cette lune brillante a disparu derrière les nuages ! »

Lorsque Kaous reçut la lettre de Guzdehem, son cœur s’affligea de ce qu’il apprenait ; il rappela tous les grands de l’empire et leur parla longuement de ces nouvelles.

Tous les chefs de l’armée, grands et petits, tels que Thous, Gouderz fils de Keschwad, se Guiv, Gourguin, Bahram et Ferhad le brave, s’assirent auprès du roi de l’Iran, qui leur lut la lettre et leur fit connaître tout ce que lui mandait ce Pehlewan.

Ensuite, il leur dit en secret :

D’après le message de Guzdehem, qui remplit nos cœurs de soucis, cette affaire ne sera pas facile à terminer.

Que ferons-nous ?

Quel remède y a-t-il contre ce danger ?

Qui dans l’Iran peut combattre ce Turc ? »

Tous furent d’avis que Guiv se rendît dans le Zaboulistan auprès du chef vaillant, qu’il fit connaître à Rustem que le trône du roi des rois tremblait et qu’il appelât au combat le héros au corps d’éléphant, puisqu’en lui résidait le salut de l’armée.

Kaous s’assit alors avec son scribe pour tenir conseil, car le danger était pressant et extrême.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021