Hormuzd

Le roi Saweh conduit une armée contre Hormuzd

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Lorsque pendant dix années son gouvernement eut été prospère,’onrentendit de tous côtés s’élever des voix ennemies.

Sur la route de Herat s’avançait le roi Saweh, avec des timbales, des -éléphants,.des trésors et une armée.

Si tu veux savoir le nombre de ses troupes, compte quatre cents fois mille et mille et deux cents éléphants de guerre.

On aurait dit que le monde était trop étroit pour leur livrer passage.

Depuis le désert de Herat jusqu’aux bords du Mervroud . cette armée remplissait tout, comme la trame et la chaîne.

Il conduisit son armée de ce côté jusqu’à Merv et la terre disparaissait sous la poussière . qu’elle soulevait.

Le roi écrivit une lettre à Hormuzd, disant :

Appelle à toi toutes les troupes, répare pour a. cette armée les ponts et les routes, prépare du leur. rage et pense à nos épées.

Je veux passer par ton royaume ; mon armée couvrele fleuve, les montagnes et les plaines. »

Le roi lut cette lettre et pâlit à l’idée de cette armée innombrable.

HOBMUZDu à De l’autre côté s’avançait le Kaiser de Roum ; il remplissait le pays de troupes.

Il avait une armée décent mille llonmis, des cavaliers. vaillants et illustres ; il reprit avec l’épée tous les pays qu’avait conquis Nouschirwan, dont le nom seul I’agitait encore et tous obéirent de nouveau au Kaïsar.

De chaque pays s’avançait une armée commandée par un homme puissant et illustre.

Sur la route du pays des Khazars arrivaient des troupes et tout le pays en était noir, elles étaient commandées par un chef expérimenté qui avait son propre trésor et ses propres troupes et qui occupait le pays depuis [Arménie jusqu’aux .portes d’Ardebil avec des détachements de son armée.

Du côté du désert des cavaliers qui l’rappeut de la lance, s’avançait une armée innombrable, sous le commandement de jeunes et fiers chefs, comme Ahbas et Amr, qui, par leurs dévastations, convertissaient en désert les .pays et les terres dont Hormuzd ’ tirait des tributs.

Cette armée arrivait sur les bords de l'Euphrate et ne laissait plus de place dans ce pays pour un brin d’herbe.

Lorsque sa fortune s’obscurcissait ainsi, Hormuzd reçut des nouvelles de son armée ; il écouta les rapports de ses agents et ce roi du monde, jadis si heureux, en dépérissait.

Il se repentit d’avoir, fait périr les Mobeds et (l’avoir écarté de sa cour les hommes intelligents.

Il ne voyait pas autour, de lui des hommes qui pourraient le conseillel : , vt "tremblait dans son âme.

Il fit appeler les Iraniens et remplit la salle d’hommes qu’il fit asseoir devant lui ; il dévoila le secret qu’il avait caché et dit aux grands de l’Iran qu’il se dirigeait vers leur pays des armées telles que personne n’avait souvenir de chose pareille.

Tous les chefs des frontières restèrent confondus, ils énoncèrent des opinions de toute sorte et ils finirent par dire zO roi plein de sagesse et de prudence ! écoute-nous. pour une fois, dans ces circonstances.

Tu es un roi intelligent et nous sommes tes sujets, mais nous ne pensons pas que nous tous valions un Mobed.

Tu as mis à mort tous tes Mobeds et les scribes, en violation de toutes les règles et de la religion.

Réfléchis à un moyen de salut et cherche à trouver un homme qui puisse protéger notre pays. »

Le Mobed qui lui servait de vizir dit :

Ô roi qui es sage et qui accueilles la sagessel si l’armée des Khazars vient nous offrir le combat, tes vaillantes troupes n’hésiteront pas un instant.

Nous traiterons avec les Roumis, nous détruirons les Arabes de fond en comble.

C’est le roi Saweh qui te serre de plus près et c’est lui qui obscurcit le plus notre ciel.

C’est du côté du Khorasan que nous sommes en danger de voir détruire notre armée et notre trésor.

Quand les Turcs passent le Djihoun pour nous attaquer, c’est alors qu’il faut agir sans délai.a Le roi, qui demandait conseil, dit. au Mobed :

Que feronsnous contre le roi Saweh?s-, Le Mobed répondit :

Prépare une armée ; c’est, appuyé sur son armée, qu’un Chosroês relève la tête.

Appelle l’inspecteur des revues pour qu’il apporte les chiffres qui nous indiqueront le nombre des hommes qui ce peuvent servir. »

L’inspecteur des revues arriva avec ses rôles et apporta le chiffre de l’armée, qui se montait à cent mille hommes, dont une partie de cavaliers et beau-coup de fantassins.

Le Mobed dit alors :

Avec cette armée nous serons peut-être embarrassés en face de Saweh.

Mais si tu veux te conduire avec bravoure et droiture et renoncer aux voies tortueuses et à la perversité, tu pourras sauver du malheur tes sujets, comme c’est le devoir des rois.

Tu connais ces grandes histoires, comment Ardjasp, ce vieux loup destructeur, a fait tant de mal avec ses cavaliers chinois à Guschtasp et à Lohrasp, a cause de leur religion ; combien de misère la ville de Balkh a en à endurer et combien la vie était devenue amère dans ce pays, jusqu’à ce qu’Isfendiar eût été mis en liberté et eût pu livrer bataille comme il le voulait.

Si le roi du moudene veut pas écouter mes conseils, les Turcs de la Chine lui causeront beaucoup de chagrin.

Il est vrai que par mon âge je suis au-dessus du roi, mais je ne le dépasse pas en intelligencem ’ Le roi répondit au Mobed :

Le Kaïsar ne nous attaquera pas.

Je lui restituerai les villes que le roi Nouschirwan avait prises et il s’en retournera chez lui. »

Il choisit alors un envoyé vaillant et sachant écrire, intelligent, savant et observateur et fit’dire au Kaïsar : Jeine veux pas de villes roumies, reprends ces pays.

De ton côté, ne mets pas-Iespieds a sur la frontière de l’Iran, si tu veux rester puissant et conserver la faveur de la fortune. »

L’envoyé, étant arrivé auprès du Kaïsar, lui dit tout ce dont l’avait chargé le roi de l’Iran et le maître du Roum s’en retourna à l’instant sans fouler la terre de cette frontière et de ce pays.

Hormuzd, le roi des rois, choisit une armée telle que le jour disparut sous la poussière qu’elle soulevait.

Il l’envoya dans le pays des Khazars pour occuper leurs montagnes.

Le chef des Khazars s’avança contre Kharrad, qui était unvhomme illustre, glorieux et juste et lorsque l’armée perse arriva en Arménie, les Khazars lui barrèrent le chemin, mais les-Perse : leur tuèrent beaucoup de monde et emportèrent un grand butin de ce pays.

Lorsque le roi Hormuzd apprit que Kharrad et son armée avaient vaincu l’ennemi, il ne lui restait’plus à lutter que contre le roi Saweh et il se mit à réfléchir profondément.

Dernière mise à jour : 31 déc. 2021