Hormuzd

Hormuzd revient à la pratique de la justice

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À partir de la, tout plaisir disparut de la viol (l’llormuzvl, l’inquiétude lui perçait le cœur connue un aiguillon.

Il restait à lslhakr les trois mois de 3 l’année où les nuits sont les plus courtes, car la ville étaitbelle et l’air y est transparent et il n’avait aucune envie de quitter ce lieu ; il passait les trois mois d’automne à lsl’ahan, où l’air est bon et où demeuraient les grands ; en hiver, il résidait à Thisifoun avec son armée, ses Mobeds et ses conseillers et il séjournait au printemps dans les plaines de l’Arwend.

C’est ainsi que se passa quelque temps.

Son cœur était terrifié de la lettre, il priait trois fois par nuit, il ne versait plus de sang, il ne commettait pas d’injustice et son esprit ne pensait pas au mal.

Chaque jour, aussitôt que le voile sombre de la nuit disparaissait et que la montagne de topaze de soleil) devenait visible, un héraut faisait cette proclamation :

Ô hommes illustres, glorieux et intelligents !

Si un champ ensemencé est foulé aux pieds et le cultivateur affligé de cette perte, ou si un cheval entre dans un champ de blé, ou si un homme s’introduit dans un verger, il faut couper au cheval la queue et les oreilles et suspendre le voleur par la tête à la potences»

Le roi traversait le monde pendant des mais et des années ; rien de ce qui était bon ou mauvais ne lui restait caché et il rendait si bien la justice dans tous les pays que les Dihkans le bénissaient.

Il avait un fils qu’il chérissait et qu’on pouvait à peine distinguer de la lune.

Le père lui avait donné le nom de Parwiz et l’appelait quelque-fois Khosrou le volontaire.

Jamais le fils ne quittait son père et le père n’était pas tranquille quand le fils était absent.

Or un jour un cheval qui servait de monture au prince Parwiz s’échappa de l’écurie ; le jeune cheval se dirigea vers un champ ensemencé et son palefrenier courut après lui.

Le maître du champ survint et se plaignit amèrement au palefrenier.

Il dit :

À qui appartient ce cheval ?

Il faut porter le deuil de sa queue et de ses oreilles. »

Le palefrenier dit :

C’est le cheval du prince Parwiz, qui ne fait pas beau-coup d’attention à ses inférieurs. »

Il alla chez le roi et lui rapporta ce qu’avait dit le cultivateur.

Le roi lui dit :

Calme-toi et coupe sur-le-champ au cheval la queue et les oreilles ; puis il faut calculer combien de dommage a été fait au champ et le faire payer par Khosrou ; que ce soit cent ou sept cents dirima, il faut les verser en monnaie royale, sur ce champ ensemencé, aux pieds du maître de la semencem Lorsque Parwiz fut informé de la sentence, il engagea tous les grands à aller chez son pére pour l’excuser et pour demander qu’il ne fit pas couper les oreilles et la queue à son cheval noir ; mais le roi, fâché de cette affaire du cheval, reçut fort mal ces hommes pleins d’expérience.

Le palefrenier, terrifié par le roi, partit en courant pour le champ, alla vers le jeune cheval et coupa avec son poignard les oreilles et la queue de ce cheval qui avait foulé de ses sabots le champ ensemencé et Un) Khosrou, selon les ordres du roi, fit payer à l’homme qui avait demandé justice ce qui lui était dû. Le roi partit alors pour la chasse, d’où chacun’ apporta beaucoup de gibier.

Un cavalier, fils de Sipehbed, un homme de haute fortune, vit une vigne en plein rapport ; tout le plant était couvert de verjus et il ordonna à un serviteur d’en cueillir.

Celui-ci prit quelques grappes, les emporta au palais de son maître et les remit au cuisinier.

Le maître de la vigne survint et dit au cavalier :

Ô homme méchant et malfaisant !

Tu ne t’es pas fatigué à garder ces raisins, tu ne les as pas payés de ton argent;- et pourquoi, toi qui n’a pas en de peine, me prives-tu a des fruits de celle que j’ai eue ?

Je vais m’en plaindre au roi. »

Le vaillant cavalier, de peur d’un malheur, ôta à l’instant sa ceinture et la lui donna ; c’était une riche ceinture d’or, dont tous les boutons étaient incrustés de pierreries.

Le maître de la vigne dit en voyant la ceinture :

Il faut bien couvrir ses mauvaises actions.

Garde-toi de faire connaissance avec le roi ; tu ne trouves pas un marchand en moi, ainsi ne fais pas un prix.

C’est moi qui t’oblige en acceptant la ceinture ; car si le roi entente duit parler de tout cela, tu serais un homme mort. »

Le roi Hormuzd se rendit illustre par ses victoires, tout le peuple le célébrait pour sa bravoure, car personne ne l’avait jamais vu perdre une bataille ; il était également prêt à accorder et à demander ce qui était juste,-el il élevait le diadème des Keïanides au-dessus de la lune.

Il ne demeurait jamais longtemps à Madaïn ; c’était un vaillant et glorieux homme.

Ce héros, vainqueur des lions, ne se reposait jamais, ni au printemps ni en été, ni en hiver ni en automne ; il traversait sans cesse le monde et tâchait de s’acquitter de son métier de roi.

Dernière mise à jour : 11 sept. 2021