Bahram Gour

Bahram Gour prend congé de Mondhir et de Noman

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Le lendemain, lorsque le soleil parut, que les montagnes devinrent visibles et que le sommeil fut troublé, la foule des grands, dont Bahram était encore mécontent, se rendit auprès de Mondhir, pour qu’il intercédât en leur faveur auprès du roi et qu’il fit. pardonner leur faute, disant :

Nous avons agi ainsi ’à cause du mal qu’a fait Yezdeguerd, qui a glacé le sang dans le cœur des grands par ses nombreux méfaits, par ses paroles, par ses injustices. par les afflictions et les outrages qu’il nous a fait éprouver et cela nous a refroidis pour Bahram, car nous avions en horreur son père. »

Mondhir alla chez le roi et l’adoucit par des paroles chaudes qu’il lui adressa et le roi pardonna même aux plus coupables, car il était généreux et juste, Bahram fit préparer la salle royale et tous les hommes bons et puissants s’y rendirent.

Quand le lieu du pouvoir fut mis en ordre, on assigna des places à ceux qui y avaient droit.

Partout on dressa des tables et l’on fit venir du vin, de la musique et des chanteurs.

Le lendemain vint une autre foule et il se passa un long temps avant qu’elle fût fatiguée de boire.

Il y eut ainsi trois jours de fête, de vin et de banquets et le souci était loin du palais du roi du monde.

Le roi raconta tout ce que Noman et Mon-M7 dhir, ces deux hommes de race pure, avaient fait pour lui et tous les grands répandirent des bénédictions sur ces plaines bien peuplées et ces hommes Ensuite le roi ouvrit la porte de son trésor et remde guerre. !

Plit son palais d’or et de brocart, de chevaux, de brides, de cuirasses de combat, de parfums et de pierreries de toutes couleurs et donna le tout à Noman et à Mondhir et Djouanouï alla leur en remettre la liste.

Personne était généreux comme lui et personne n’avait le pouvoir de résister à sa volonté.

Il fit de même beaucoup de présents aux Arabes et ils partirent joyeusement du palais du roi. ’ Ensuite, il fit amener un cheval et apporter une robe royale et un vêtement de Pehlewan et les donna à Khosrou, qu’il reçut gracieusement et fit asseoir sur un trône fortuné.

Après Khosrou, il se tourna vers Nersi, descendit du trône et s’approcha de son siègez c’était son frère, ils n’avaient qu’un cœur et une langue ; le jeune homme illustre était moins âgé que lui.

Il le nomma Pehlewan de l’armée, pour que le pays fût tenu en ordre et lui donna le commandement de toutes les troupes.

Il gagna tous les cœurs de son royaume par sa générosité ; illouvrit le trésor et paya la solde et ces pièces d’or réjouirent ses troupes.

Puis le roi, plein de bienveillance pour les hommes, fit venir Guschasp, le scribe, avec le vigi-

Lant Djouanouï, qui était son caissier et leur ordonna d’ell’acer les impôts arriérés des Iraniens.

Les savants scribes allèrent dans les bureaux et s’adressèrent à Keïwan, au sujet de cet argent, car c’était l’homme le plus savant de ce temps et il tenait les comptes du monde entier dans son giron.

Ils additionnèrent tout ce qui était : dû dans l’empire et trouvèrent pour l’Iran quatre-vingt-treize millions de dirhems.

I Bahram en fit la remise et jeta les registres au feu et le pays entier de l’Iran en fut heureux.

Lorsqu’on en fut informé, tout le monde se mit à répandre des bénédictions sur le roi ; chacun se rendit dans les temples de feu et au palais ou l’on célébrait le nouvel an et la fête de Sedeh, jeta du musc sur le feu et invoqua les grâces de Dieu sur Bahram.

Ensuite, il envoya des agents habiles qui devaient faire le tout du monde et fit rechercher tous ceux que Yezdeguerd avait exilés et les réunit dans une ville pour y recevoir une lettre du roi qui demande-. rait à ces hommes libres ce qu’ils désiraient.

Puis, il envoya une robe d’honneur à chaque grand et leur distribua des caisses d’or et des provinces ; et les nobles, les Mobeds et les gardiens des frontières, qui entendaient le bien qu’on disait de Bahram, arrivèrent tous à sa cour ; ils arrivèrent le cœur ouvert et le visage joyeux. q Il ordonna que tous ceux qui demandaient justice M!) s’adressasscnt au Grand Mobed et lorsque cet’ordre parut dans le monde, il fit placer des hérauts sur le haut des portes et proclamer : Ô sujets du roi qui veille sur vous, oubliez les soucis et tenez-vous loin des péchés.

Bénissez tous ceux qui font prospérer le monde par la justice.

Réfugiez-vous du monde en Dieu, car il est le maître, le secourable.

Quiconque a la volonté de m’obéir et ne s’écarte pas de ma voie et de son pacte avec moi, je redoublerai de bontés envers lui et je rejetterai de mon cœur toute idée de haine et d’avidité ; mais quiconque a s’écarte de son devoir tombera sous mes châtiments. ’ Si le Créateur me donne de la force, si la fortune exauce mes vœux, mes bienfaits augmenteront et vous célébrerez mes louanges. »

Tous les hommes du pays d’Iran qui entendirent ces paroles partirent satisfaits et avec le désir de suivre le vrai chemin ; lorsque la royauté de Bahram fut solidement établie, le contentement augmenta et les soucis diminuèrent.

Lui-même ne s’occupait que de fêtes et de chasses, de monter à cheval, d’aller au Meîdan et de jouer à la raquette et à la balle.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021