Bahram Gour

Aventure de Bahram et des quatre sœurs

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Une autre semaine le roi du monde partit pour la chasse avec ses Mobeds et ses grands ; il s’était arrangé à’rester un mois à chasser etrà boire du vin avec son escorte et il se livra à la chasse. dans la montagne et à la chasse dans la plaine d’une manière démesurée.

Lorsqu’il s’en retourna joyeusement à la ville avec son cortège, la nuit vint et le à monde se rouvrit de ténèbres ; les grands tirent partir son escorte et lui récitèrent des histoires des rois.

Il vit briller de loin un grand feu comme ceux que le roi fait à la fête de Bahman (janvier).

Bahram regarda cette clarté ; Il aperçut d’un côté un beau village, au-devant duquel il vit un moulin on étaient assis en groupes les chefs du village ; de l’autre côté du feu étaient toutes les jeunes filles qui avaient arrangé un lieu de fête à part ;-chacune avait une couronne de fleurs sur la tête et partout étaient assis des musiciens : elles chantaient toutes des chansons sur les combats du roi et tour à tour chacune d’elles en commençait une nouvelle.

Toutes avaient des visages de lune et des cheveux bouclés, toutes avaient la parole douce et exhalaient un parfum de musc.

Elles avaient formé une ligne sur l’herbe près et au-devant de la porte du moulin pour chanter ; chacune avait un bouquet de fleurs à la main ; elles étaient moitié ivres de gaieté et de vin.

Une d’elles éleva la voix sur le lieu de la fête et s’écria :

Que ceci soit en souvenir du roi Bahram !

Il est majestueux, haut de taille, beau de visage et plein de bonté ; le ciel qui tourne est devant lui comme unesclave.

On dirait que le vin tombe en gouttes de ses joues et de ses cheveux sort un parfum de musc ; il dédaigne toute proie antre que le lion et l’onagre, c’est pourquoi on l’appelle Italr ram Cour (l’onagre). »

Li 1

A .

Le roi du monde entendit ces voix, tourna les rênes de son cheval et se dirigea de ce côté.

Lorsqu’il fut près des jeunes filles, il regarda ce lieu d’un bout à l’autre ; il vit que le champ entier était plein de lunes et il trouva qu’il n’y avait pas moyen de continuer son chemin.

Il ordonna aux échansons sur la route de lui apporter du vin et de lui amener des buveurs.

Les échansons lui apportèrent une coupe de cristal et la placèrent dans sa main.

Les quatre principales des jeunes filles sortirent du cercle de leurs amies ; l’une s’appelait Muschkinaz (musc pur) et l’autre Muschkinek (perdrix), une Nazyab (coquette) et l’autre Sousenek (petit lis) ; elles allèrent vers le roi en dansant et se tenant les mains, les joues comme le printemps et la taille haute et chantèrent une ballade sur Bahram, le roi des rois, sage et puissant.

Bahram, dont le cœur se troubla à leur vue, leur demanda à toutes les quatre :

Ô jeunesvfilles aux joues de rose, qui êtes-vous et pourquoi avez-vous allumé ce feu ? »

L’une d’elles répondit :

Ô cavalier à la taille de cyprès, qui ressembles en tout à un roi !

Notre père est un vieux meunier, qui chasse sur le versant de cette montagne.

Il va revenir, car la nuit est déjà profonde et l’obscurité l’empêcherait de voir. »

En ce moment le meunier arrivait de la chasse dans la montagne avec une foule de compagnons.

Quand il aperçut Bahram, il posa ses joues dans la A poussière et se tint devant lui pleincde respect et de crainte.

Le roi fit donner une coupe d’or à ce vieillard qui arrivait et lui dit :

Pourquoi gardes-tu ces y quatre visages de soleil, car il est temps de leur donner des maris ? »

Le vieillard invoqua sur lui les bénédictions de Dieu en disant :

Il n’y a pas de maris pour mes filles, elles sont encore vierges à leur âge et parfaitement pures ; mais elles ne possèdent rien, ni or, ni argent, ni autre chose. »

Babram répondit :

Donne-les-moi toutes quatre et passe-toi dorénavant de tilles. »

Le vieillard répliqua :

Ô cavalier !

Ne parle pas de chose pareille, car’je n’ai ni étoffes, ni argent, ni terre, ni maison, ni bœufs, ni ânes. »

Bahram lui dit :

Cela me convient, car je n’ai point besoin de leurs biens. »

Le vieillard répondit :

Toutes quatre sont tes épouses et les servantes de la poussière de tes appartements s secrets.

Ton œil les a vues avec leurs défauts et leurs qualités et les a approuvées telles qu’il les a vues. »

Bahram reprit :

Je les accepte toutes les quatre de la mai’n du père qui les a élevées. »

Il le dit et se leva ; il entendit dans la plaine hennir des chevaux de main et ordonna aux eunuques qui se trouvaient dans le cortège de conduire ces idoles dans sa chambre à coucher.

Le cortège quitta graduellement la plaine, Sur laquelle il défila pendant toute la nuit.

Le meunier resta confondu d’étonnement et y réfléchit pendant la nuit sombre ; hi.

[ il dit à sa femme :

Cet homme illustre, qui ressemble à la lune, cet homme à si haute taille et si puissant, comment est-il arrivé ici dans la nuit ? »

La femme répondit :

Il a vu de loin le feu, et, entendant les chants de tes tilles, il s’est assis et a fait venir du vin et des musiciens. »

Le meunier adressa de nouveau une question à sa femme :

Ô femme, dis-moi ton avis : la fin de cela vant-elle être bonne ou mauvaise ? »

Elle répondit :

Évidemment c’est l’œuvre de Dieu.

Quand il les a vues, il n’a pas demandé quelle était leur naissance et son cœur n’a pas pensé à la dot.

Il a cherché dans le monde entier une lune et non pas de l’argent nia la fille d’un roi.vSi un idolâtre en Chine voyait leurs semblables, l’adoration des idoles cesserait. »

Ils continuèrent à se parler ainsi, tantôt des méchants, tantôt des hommes de bien, juSqu’à ce que le soleil parût sur le dos du corbeau noir et que le monde devint comme une lampe brillante.

Lorsque la nuit eut fait place au jour, le chef du village arriva chez le vieillard et lui dit :

Ô vaillant Bouzbeh !

La fortune est venue a ton chevet pendant la nuit et la branche verte de ton arbre a porté fruit.

Hier, dans la nuit sombre, le roi Bahram est arrivé de la plaine, où il avait chassé ; il a regardé et a vu cette fête et ce feu, a tourné les rênes de son cheval et est venu de lai-bas et maintenant tes filles sont ses femmes et en sécurité

BAHBAM nous. 1. dans ses appartements secrets.

Par ces cheveux et ces visages et cette droiture, tu as rendu tes filles ce dignes d’un roi.

Bahram, le roi des rois, est ton gendre et l’on parlera de toi dans tous les pays.

Il t’a donné cette province et ce district ; ainsi ne t’af-’I’lige pas, tu es au-dessus des soucis et des craintes ; nous sommes tous tes inférieurs, que dis-je, inférieurs !

Nous sommes tous tes serviteurs.

Donne des ce ordres, c’est à toi d’en donner ; nous dépendons de toi ; et c’est à toi qu’est l’autorité. »

Le meunier et sa femme furent troublés de ce discours et prononcèrent l’un et l’autre le nom de Dieu.

Le chef du village dit :

r.

Ces visages et ces chevelures ont amené du quatrième ciel un mari. »

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021