Yezdeguerd le méchant

Les grands placent Khosrou sur le trône

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Lorsque le roi de la terre fut dans son tombeau, les grands vinrent en pleurant de tout l’Iran ; les gouverneurs accompagnés des Mobeds et des Pehlewans, les sages et les Destours à l’esprit clairvoyant, tous se réunirent’dans le pays de Fers et s’assemblè-rent devant le tombeau de Yezdeguerd.

C’étaient Gustehem, qui tuait à cheval un éléphant ; ensuite

Le vaillant Karen, le fils de Guschasp, Milad et Aresch, le gardien des frontières et Pirouz, le cava. lier de Gurzban ; enfin tous les grands qu’il y avait dans l’Iran, les puissants, les maîtres du monde que Yezdeguerd avait traités avec mépris, tous vinrent se réunir dans ce pays.

Guschasp, homme éloquent et qui savait écrire, dit :

Ô hommes illustres, jeunes et vieux !

Depuis que le Seigneur a créé le monde, personne n’a vu un roi pareil.

Il ne savait que tuer, infliger du chagrin et des peines et cacher à ses sujets ses intentions et ses trésors.

Personne n’a vu un roi plus impur ni n’en a entendu parler parmi les héros d’autrefois.

Nous ne voulons plus sur le trône un homme de cette race ; nous nous plaignons encore de lui à Dieu sur sa poussière.

Bahram, qui perte haut la tête, est son fils ; il hérite de son es-

;sence, de son cœur, de sa volonté, de sa famille et il ne parle que de Mondhir.

Nous ne voulons pas sur le trône un homme injuste. »

Tous les chefs de l’Iran prêtèrent alors un serment solennel, disant :

Nous ne voulons pour roi des rois, avec la couronne et sur le trône du pouvoir, aucun homme de cette race. »

Étant convenus de cela, ils se levèrent et cherchèrent tous un autre roi.

Lorsque la nouvelle de la mort du roi se fut répandue parmi les grands, le roi des Alains, le Pehlewan de l’armée, Biwerd et Scheknan au diadème d’or, dirent tous :

La royauté est à moi, depuis la [ : terre jusqu’au zénith de la lune. »

Le monde entier fut dans l’émotion, lorsque le maître de la couronne eut disparu du trône et dans l’Iran les nobles, les Mobeds, les Pehlewans et tous les hommes à l’esprit brillant se réunirent de nouveau dans le pays de Fers et délibérèrent sur cesaffaires, disant :

Qui est-ce qui est digne de ce trône de la royauté ?

Regardez !

Qui peut remplir cette place.

Nous ne voyons pas un homme généreux qui pourrait dispenser la justice, monter sur ce trône et mettre la ceinture d’or pour calmer le trouble qui agite le monde ; car le monde sans roi n’est qu’un pâturage. »

Or il y avait un vieillard dont le nom était Khosrou, un homme vaillant, d’une âme sereine et joyeuse, né d’une famille noble et des plus riches du pays.

Les héros lui remirent le trône et la couronne et une armée se réunit autour de lui de tous les côtés.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021