Yezdeguerd le méchant

Bahram Gour apprend la mort de son père

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Ensuite Bahram Gour reçut la nouvelle du mau-vais sort que le ciel avait infligé au trône.

Un lui dit :

Ton père, qui portait haut la tête parmi les rois, est mort ; il est mort et a emporté la gloire de la royauté, car tout le peuple a juré que jamais il n’accepterait de roi de cette famille et que son fils Bahram lui ressemblait, ayant reçu de son sang sa moelle et sa peau.

Ils ont placé sur le trône un homme et l’ont acclamé roi sous le nom de Khosl2 ? -

’rou. »

À ces nouvelles, Bahram se déchira les joues, car son cœur était affligé de la mort de son père, Pendant deux mais s’élevaient du pays de Yémen les lamentations des Mobeds, des hommes et des femmes.

Lorsque le prince eut passé un mois dans le deuil, il para son palais au commencement d’une nouvelle lune et Noman, Mondhir et tous les Arabes du Yémen, grands et petits, vinrent auprès de lui dans leur affliction et en pleurant, cuisant sans feu dans leur douleur.

Ensuite ils délièrent leur langue, disant :

Ô puissant roi, plein de vertu !

Nous venons tous dans le monde pour devenir de la poussière ; nous y venons sans espoir d’un remède.

Quiconque naît d’une mère doit mourir et il faut regarder le chemin qu’il fait comme une violence à la nature et sa mort comme la chose naturelle. »

Bahram Cour dit à Mondhir :

Maintenant que notre jour est obscurci, il faut dire que le roi, si violent et si dur qu’il ait été ; a toujours été l’ami de ce pays de désert et si la dignité de roi des rois est arrachée à cette famille, une grande gloire périra.

On détruira ces plaines où demeurent les cavaliers et ce pays deviendra pour les Arabes un basfond.

Pensez à cela et venez à mon aide, portez le deuil de mon père. »

Mondhir écouta les paroles de Bahram et lui répondit comme un vaillant homme :

Ceci est mon monde ; sur ces plaines je passe mes jours de chasse.

Monte sur le trône et A sois prévoyant ; puissent la ceuronn cet le bracelet te rester à jamais ! »

Tous les cavaliers étaient unanimes sur ce que Mondhir avait bravement touché le but ; ils se le. vèrent devant le prince ambitieux de la possession du monde et se préparèrent à la guerre.

Mondhir donna ses ordres à Noman, disant :

Pars, réunis une armée de jeunes lions, amène de Scheîhan et du pays de Ghassan dix mille braves prêts pour le combat.

J’enseignerai aux Iraniens qui est le roi, qui possède le nom, le trésor et l’armée. »

Noman amena des troupes nombreuses, toutes armées d’épées et de lances et leur ordonna de faire une invasion et de fouler sous leurs pieds tout le pays.

Sur la,route du désert salé jusqu’aux portes de Thisifoun (Ctésiphon), la terre fut étourdie sous les sabots des chevaux ; on emmena captifs les femmes et les enfants et personne ne vint au secours dans ces malheurs.

Le monde fut plein de ravages et d’incendies lorsque le trône du roi des rois fut vacant.

Ensuite se répandit dans le Roum et en Chine. chez les Turcs, dans l’Inde et le Mekran, la nouvelle que le trône d’Iran n’avait pas de roi et qu’il n’y avait personne qui en fût digne et tous ces pays se préparèrent à l’instant à des invasions et se levèrent pour piller et commettre des injustices ; chacun étendit la main sur l’Iran et tâchait de s’élever jusqu’à la dignité de roi des rois.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021