Schapour Dhou'l Aktaf

Schapour conduit une armée dans le Roum et combat le frère du Kaïsar

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On prépara une revue et le rôle des troupes, on demanda les clefs du trésor, le roi réunit son armée et fit payer la solde.

Sa tête était remplie de pensées de vengeance et son cœur plein d’orgueil ; il s’avança de l’Iran ,jusqu’à la frontière du Roum et l’on se mil à tuer tout ce qu’on trouvait dans ce pays, à brûler les maisons et à illuminer le monde entier, avec les incendies.

Lorsqu’on reçut à Roum de l’Iran la nouvelle que cette frontière et ce beau pays étaient dévastés et que l’illustre Kaïsar avait été fait prisonnier, au milieu de la nuit, dans une bataille, tout le Roum se mit à pleurer et à trembler au nom de Schapour, chacun disant : Qui est cause de ce malheur, si ce n’est le Kaïsar, cet homme sans générosité ? »

Or le père du Kaïsar était mort, mais sa mère vivait et il avait un frère, un jeune homme du nom de Janus, qui était ambitieux, généreux et d’un caractère joyeux, Toute une armée se rassembla devant sa porte et sa mère, avide de guerre, donna de l’argent.

Elle lui dit :

n-Venge ton frère ; ne voistapas qu’une armée arrive de l’Iran ? »

Janus, à ces paroles, bouillonna de colère et dit :

C’est un devoir de venger son frère. »

Il fit battre des timbales et sortir la croix, une grande croix et une formidable armée de cavaliers.

Lorsque les deux armées furent en face l’une de l’autre, les hommes avides de combat n’eurent plus de repos.

Ils formèrent leurs rangs et le bruit de la bataille s’éleva ; Janus s’avança à la tête de ses troupes, qui étaient appuyées d’un côté à la montagne, de l’autre côté à une rivière et c’est là qu’était le gros de l’armée.

Des nuages s’éleverent et la poussière noire devint telle que les yeux s’égaraient dans les ténèbres et que le soleil en pâlit ; le vent des combats souilla destons les côtés et l’on tua tant-’ d’hommes, que la terre, couverte des cuirasses des morts, semblait de fer.

Schapour s’avança du centre de son armée, il appela de la droite et de la gauche ses fidèles amis ; lui et les grands excitèrent leurs chevaux, la terre trembla et l’armée s’ébranle.

Il fit une attaque générale contre les Roumis ; les puissants et les faibles étaient égaux pour lui et Janus. reconnaissant qu’il ne pouvait lui résister, se retourna pour fuir ; le vaillant Schapour se précipita à sa poursuite et la poussière qu’il faisait lever ôta à l’air sa transparence.

Partout il laissa des amas de morts, partout il souilla la terre avec les cervelles des Roumis ; il tua tant d’liommes de cette armée que toute la plaine était couverte, de têtes privées de leurs -membres et de leurs troncs.

L’armée et les croix disparurent de la plaine et les crucifix et les évêques, disparurent des châteaux et Schapour prit partout un butin tel que l’armée en resta confondue.

Il distribua tout à ses troupes et la Seule part du roi était le trésor du Kaïsar, à qui ce trésor avait coûté bien des peines.

Quand ce trésor eut disparu, les peines du Kaïsar ne cessèrent pas, car toute l’armée du Roum s’assembla et se mit à parler de lui en disant :

Nous ne voulons plus d’un tel prince ; que le nom du Kaïsar périsse à Roum !

Il ne reste plus un autel dans le pays, il ne reste plus un crucifix ni une étole, les ceintures des évêques sont brûlées et les croix des métropolitains consumées par le feu ; le Roum oct Kanoudj ne diffèrent plus pour nous,-puisque la voix du culte du Messie s’est éteinte. »

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021