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Expédition de Schemasas et de Khazarwan dans le Zaboulistan

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Maintenant je vais parler de ceux qui avaient quitté le pays d’Arman et qui se dirigeaient vers le Zaboulistan avides de vengeance.

Schemasas qui avait passé le Djihoun et marchait en toute hâte vers le Seïstan et Khazarwan avec trente mille hommes armés d’épées, tous Turcs vaillants, perçant leurs ennemis avec leurs poignards, allèrent sans s’arrêter jusqu’à l’Hirmend, tenant en main leurs épées, leurs lances et leurs grandes massues.

Zal affligé et en deuil de son père, était occupé à construire un tombeau pour Sam à Gourabeh.

Mihrab le brave était dans la ville, brillant d’intelligence et infatigable.

Un messager envoyé par lui s’achemina vers Schemasas, il descendit devant l’enceinte de sa tente et lui porta beaucoup de salutations de la part de Mihrab, disant :

Puisse le maître vigilant de l’armée de Touran garder éternellement le diadème !

Je descends de la famille de Zohak l’Arabe ; je n’aime pas cet empire, mais j’ai dû racheter ma vie par une alliance, car je ne voyais aucun autre moyen de salut.

Ce palais est à présent mon séjour et tout le Zaboulistan est entre mes mains, puisque Zal est parti d’ici, dans sa douleur, pour s’occuper de la sépulture de Sam le cavalier.

Mon cœur s’est réjoui de son malheur et je suis décidé à ne jamais le revoir.

Je demande à l’illustre Pehlewan un délai pour expédier un cavalier rapide, un homme de sens et qui sache se hâter ; je l’enverrai auprès d’Afrasiab pour qu’il lui révèle mon secret et que les discours de ceux qui parleraient contre moi restent sans effet.

J’enverrai au roi un présent d’or digne de moi et j’y ajouterai toutes sortes de choses précieuses dignes de lui.

Si alors il m’ordonne d’aller auprès de lui, je ne me tiendrai devant nul autre trône que le sien, je lui livrerai tout ce royaume et mon cœur en aura de la joie ; je ne donnerai pas de peine à ses braves ; je lui enverrai les trésors de toute espèce que j’ai amassé.

Mihrab enchaîna ainsi d’un côté le cœur du Pehlewan, de l’autre il tendit la main vers un secours.

Il envoya un messager à Zal en lui disant :

Vole vers lui, déploie tes plumes et tes ailes.

Dis à Zal ce que tu as vu de cette affaire, dis-lui qu’il n’hésite pas d’accourir, car deux Pehlewans sont venus ici pour nous combattre avec une armée de Turcs de couleurs variées comme la peau du tigre ; ils ont amené deux armées sur l’Hirmend, j’ai enchaîné leurs pas avec de l’or : mais si tu tardes un seul instant à revenir, nos ennemis réussiront dans tous leurs plans.

Le messager arriva auprès de Zal et alluma dans son cœur comme des flammes ardentes.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021