Keï Khosrou

Bijen se rend à la tente de Menijeh

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Bijen n’avait plus rien à dire ; il sortit de dessous l’ombre du cyprès et se dirigea à pied, rempli de désirs, vers la tente de la jeune fille au noble cœur.

Il souleva le rideau de la tente et entra, semblable à un cyprès élancé, ceint d’une ceinture d’or.

Menijeh accourut, le pressa sur son sein, détacha la ceinture royale qu’il portait, lui fit des questions sur son voyage et son cortège et sur les héros qui l’avaient accompagné au combat, ajoutant :

Comment, homme au beau visage, as-tu pu fatiguer avec une massue ce corps si beau, si noble et si élancé ?

On lava les pieds de Bijen avec du musc et de l’eau de rose ; ensuite on s’empressa de lui préparer un dîner, on dressa une table, on apprêta des mets de toute sorte et plus nombreux qu’on ne saurait l’imaginer.

On amena des musiciens dans la salle du banquet, on apporta du vin, on fit sortir de la tente tous les étrangers.

Les esclaves se tenaient debout, jouant du luth et de la harpe et chantant ;

Le sol était couvert de tapis de brocart couleur de paon ;

La tente était parsemée de pièces d’or qui la faisaient ressembler à une peau de léopard et son enceinte était parfumée de musc et d’ambre et brodée de rubis et d’or.

Le vin vieux, versé dans des coupes de cristal, rendit des forces au fils de Guiv et ils se réjouirent ainsi pendant trois jours et trois nuits, jusqu’à ce que Bijen succomba au sommeil et à l’ivresse.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021