Khosrou Parviz

Khosrou entre dans le pays de Roum

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Lorsque l’armée fut partie de ce lieu frais, elle continua en toute hâte sa route vers la frontière du Roum, jusqu’à ce qu’elle eût atteint la grande ville, à laquelle le Kaïsar avait donné le nom de Karsan.

Lorsque les chrétiens virent de loin cette armée, ils se précipitèrent par tous les chemins tracés ou non tracés, pour porter leurs effets dans les murs de la ville ; puis ils en fermèrent les portes.

Le roi qui répandait de la lumière sur le monde en fut désap pointé et resta pendant trois jours hors de la ville, lui et son armée.

Le quatrième jour, il envoya quelqu’un dire : Je n’ai avec moi que peu de troupes ; je suis arrivé devant cette ville, mais je ne suis pas venu pour faire la guerre ; envoyez-nous des vivres, aidez-nous et veuillez ne pas agir envers nous en maîtres. »

Q Ils méprisèrent ces paroles et l’armée était fatiguée et à jeun.

Mais tout à coup apparut un nuage sombre, qui rugissait comme un lion au combat et faisait éclater sur la ville un ouragan tel, qu’on entendit dans toutes les rues des cris et des supplications.

Lorsque la moitié de cette nuit noire fut passée, une partie des murs avait disparu, toute la ville était consternée et l’évêque implorait le pardon de Dieu.

On recueillit des provisions dans toutes les rues et l’on envoya trois prêtres qui portèrent au camp tout ce que fournissait ce pays verdoyant et des vêtements qui venaient de Roum.

Ils les apportèrent humblement au roi, disant :

Ô roi. il est devenu évident que nous étions en faute;n et Khosrou qui était jeune et d’une âme haute, ne leur fit pas de reproche de leur mauvaise conduite.

Il y avait dans la ville un palais dont le toit bravait les nues et qui était plein d’esclaves ; c’était le Kaiser qui l’avait bâti.

Khosrou entra de la plaine dans la ville, s’établit dans le palais et parcourut souvent cette grande cité, sous les acclamations des Roumis, qui répandirent des pierres fines sous ses pieds.

Ayant ainsi trouvé un lieu de séjour habitable, il y passas quelque temps pour se reposer et écrivit au Kaîsar une lettre sur ce vent, cette pluie et ce nuage noir.

De cette ville, il marcha vers Manouï, ville que les hommes qui avaient vu le monde appelaient céleste (meïnouî) et tous ceux des habitants qui étaient prévoyants, intelligents, nobles et puissauts vinrent, avec les prêtres et les religieux, à sa rencontre, avec des présents et des offrandes d’argent.

Ils parlèrent longuement avec le roi de cette pluie et de la vieille cité de Kanan ; ils dirent tous :

Nous sommes tes esclaves, nous sommes soumis aux paroles de Khosrou. »

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021