Hormuzd

Hormuzd envoie à Bahram une boite à fuseaux et une robe de femme

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Le roi non plus n’était pas content de Bahram et sa colère lui obscurcissait l’esprit, d’abord pane que Bahram avait maltraité le Khakan et lui avait manqué de respect, ensuite à cause de sa hardiesse de s’approprier des choses précieuses qu’il n’avait pas la permission de prendre.

Le roi fit écrire à Bahram : Ô Div malfaisant !

Tu ne sais donc plus qui tu es, tu crois dons n’avoir plus besoin des grands ?

Tu ne vois pas que le succès vient de Dieu et tu veux t’asseoir sur la roue des cieux ?

R Tu as donc oublié toutes les peines que j’ai prises ; que c’est mon armée que j’ai donnée et me trésors que j’ai dépensés ?

Tu ne marches pas dans la voie des Pehlewans, tu lèves ta tête jusqu’au ciel.

Tu t’es écarté de mes ordres, tu as arrangé les affaires autrement que je ne coulais.

Voici un présent digne de toi, convenable et approprié à ton mérite. »

Le roi mit son sceau sur la lettre et se fit apporter une. boite noire à fuseaux, remplie de fuseaux de coton et de beaucoup decboses dégoûtantes, puis il ajouta une tunique bleue en poil, des pantalons rouges et une coiffe . jaune de femme ; il choisit un messager sans consistance et digne de porter un aussi misérable présent et luidit :

Porte ceci à Bahram et dis-lui aramon nom :

Ô homme sans valeur et sans naissance !

Tu as chargé de fars le Khakan de la Chine, tu t’es fait un plaisir d’avilir les grands, mais je te ferai descendre du ce trône que tu occupes et dorénavant je ne te compre levai plus pour un hommem Le messager partit avec le présent, rapide comme le vent et il garda dans sa mémoire les paroles qu’il avait entendues.

[nuque Bahram vit la lettre et le présent, il resta calme et silencieux.

Il se djt : Voici donc ma récomre pense et voici comment ce roi m’attaque.

Cette mau-vaise action ne vient pas de la tête du roi, elle ne peut venir que des calomnies de mes ennemis.

Le

maître du monde est le maître de ses esclaves et il est dans son droit s’il me traite avec ignominie, mais je n’aurais pas cru que les malveillants eussent trouvé accès auprès du roi.

Depuis que j’ai quitté avec tant d’ardeur la cour du roi, accompagné d’une faible armée, tout le monde a vu ce que j’ai

"fait et ce que j’ai supporté de soucis, de fatigues et de dangers.

Si la récompense de mes peines est l’avilissement, si la fortune ne me vaut que des indignités, je me plaindrai au Maître du ciel instable qui m’a retiré de cette façon toute sa tendresse. »

Il invoqua le Maître de la justice de qui vient tout bien, puis il revêtit les vêtements rouges et jaunes, plaça devant lui la boîte noire à fuseaux et . tout ce que le roi lui avait envoyé et fit venir chez lui tous les grands,-tous les hommes illustres de la cour du roi qui se trouvaient à l’armée.

Son âme ténébreuse était pleine de préoccupations.

Lorsque les grands, vieux et jeunes, arrivèrent, ils virent le Pehlewan vêtu de cette façon ; ils restèrent confondus d’un pareil événement et tous leurs cœurs se remplirent d’anxiété.

Le Pehlewan de l’armée leur dit :

Voici la robe d’honneur que m’envoie le roi.

Le roi est le maître du monde et nous sommes ses esclaves, nos cœurs et nos âmes.sont pleins d’attachement pour lui.

Qu’en pensez-vous, vous qui êtes clairvoyants ?

Que dirons-nous au roi du monde ? »

Ils lui répondirent unanimement g Ô illustre Pehlewan plein de mérite !

Si c’est ainsi que le roi te tient en honneur. ses troupes ne sont plus que des chiens devant sa cour.

Réfléchis à ce qu’a dit à Bei’ ce vieillard intelligent, dans son indignation contre Ardeschir.

Je suis dégoûté du Mobed et du trône du roi, puisqu’il ne s’inquiète pas du bien ou du mal qu’il me fait.

Un homme qui te manque de respect, qu’en veux-tu obtenir ?

Comment peux-tu en tirer de l’honneur ? »

Bahram répondit :

Ne parlez pas ainsi ; le roi est la source de l’honneur dans l’armée.

Nous tous sommes ses esclaves, c’est lui qui donne et nous tenons tout de lui. »

Les Iraniens lui répliquèrent : Dorénavant nous ne prendrons plus nos armes.

Aucun de nous ne veut qu’Hormuzd reste roi de l’Iran et que Bahram reste Pehlewan de l’armée. »

Ayant parlé ainsi, ils sortirent du palais du Sipehhed et se répandirent dans la plaine ; Bahram leur donna tous les conseils qu’il put, mais tout en donnant des conseils il contenait sa langue.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021