Feridoun

Minoutchehr annonce sa victoire à Feridoun

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Il écrivit une lettre au roi Feridoun, lui rendant compte des événements heureux et malheureux de la guerre.

Il commença par des hommages adressés au Créateur du monde, maître de la bonté, de la sainteté et de la justice :

Gloire au maître du monde le secourable !

C’est lui seul qui protège dans le malheur, c’est lui qui donne la direction et qui console les cœurs, c’est lui qui sera le même en toute éternité.

Après lui hommage au puissant Feridoun, maître du diadème et de la massue, à qui appartiennent la justice et la foi, la gloire, la couronne et le trône des rois !

Tout bonheur émane de sa fortune, toute gloire et tout honneur émane de son trône.

Nous sommes arrivés sans malheur dans le pays de Touran, nous avons rangé notre armée et avons cherché la vengeance.

En trois jours, nous avons livré trois grands combats, soit durant la nuit, soit pendant que le soleil éclairait le monde.

Ils ont tenté une surprise nocturne, nous avons dressé une embuscade et combattu de toute manière.

J’avais entendu dire que Tour se préparait à une attaque de nuit et que dans son désespoir il avait eu recours aux enchantements.

Alors j’ai dressé derrière lui une embuscade et je n’ai laissé entre ses mains que du vent ; au moment où il s’enfuyait du combat, je me suis précipité après lui, je l’ai atteint, j’ai passé ma lance à travers sa cotte de mailles et l’ai enlevé de sa selle ; je l’ai jeté par terre comme un dragon, j’ai séparé sa tête de son vil cadavre.

La voici !

Je l’envoie à mon grand-père, pendant que je prépare un moyen de détruire Selm.

C’est ainsi que lui-même avait jeté avec mépris dans une boîte d’or la tête royale d’Iredj.

Il ne lui a montré aucune pitié, il n’a eu devant lui aucune honte et Dieu le créateur me l’a entièrement livré.

J’ai séparé son âme de son corps, comme il a fait à Iredj et je vais détruire son pays et sa maison.

Ayant écrit ces paroles dans sa lettre, il expédia un dromadaire rapide comme le vent.

Le messager partit, la joue rougie par la honte et les deux yeux pleins de chaudes larmes pour Feridoun, se demandant comment il pourrait présenter au roi d’Iran la tête coupée du roi de la Chine ; car quand même un fils se serait détourné de la foi, le cœur du père brûle toujours à sa mort : mais ses crimes avaient été grands, il n’en avait point demandé pardon et le vengeur était jeune et brave.

Le messager arriva le deuil sur le front et plaça la tête de Tour devant Feridoun et le roi invoqua les grâces de Dieu Sur la tête de Minoutchehr.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021