Dara

Troisième bataille entre Iskender et Dara

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Lorsque Iskender apprit ce que faisait Dara et qu’il était assis sur le trône, brillant comme le diadème sur (afflua de la lune, il fit sortir son armée de l’Iran et s’avança en invoquant le nom de Dieu en langue roumie ; son armée n’avait ni milieu ni fin et la fortune n’était pas propice à Dara.

Le roi s’apprêta à aller à sa rencontre et amena d’Isthakhr une armée telle qu’on aurait cru que la terre ne pouvait la porter et que le ciel serait entravé dans son mouvement.

Les troupes des deux pays formè- rent leurs lignes de bataille, toutes armées de lances, de massues et d’épées.

Des deux côtés s’éleva un tumulte tel que l’oreille de la voûte du»

Ciel fut déchirée, la terre devint une mer par le sang versé des braves, toute cette plaine de la vengeance fut, remplie de corps sans tête ; le filsroubliait sa tendresse pour son père et le ciel qui tourne n’avait pas de pitié pour eux.

La nuit vint, et, avec elle, la défaite de Dara.

Iskender se revêtit de son armure pourunedernièreattaquDe,etleAmaîtrleudum.on6de3 emmena son armée dans le Kerman et sauva sa vie des mains de l’ennemi.

Iskender se rendit à Isthakhr, dans le Fars ; c’était le diadème des rois et la gloire du Fars.

Une voix puissante proclama, de la porte du palais :

Ô grands, qui êtes les guides du peuple !

Quiconque demande protection, quiconque demande à Dieu un asile contre les suites de ce qu’il a pu faire, se trouve sous ma sauvegarde,’et vous le reconnaî-

trez, si vous êtes mes amis.

Nous serons généreux envers tous ceux qui sont blessés,.nous ne verserons plus le sang de nos ennemis ; nous ne toucherons le bien de personne ; nous dirigerons notre intelligence vers tout ce qui est juste, car le Maître de la victoire nous a donné la majesté, le pouvoir et le diadème des rois des rois.’Mais quiconque s’écarte de l’obéissance envers nous sera comme s’il mettait le pied sur le cou du dragon. »

Ensuite, il distribua à ses troupes tout ce qui se trouvait sur le champ de bataille.

Lorsque Dara fut arrivé de l’Iran dans le Kerman, il reconnut que deux tiers des grands de l’armée manquaient.

Il y eut des cris de douleur parmi les braves et l’on ne voyait plus personne portant le casque sur la tête. il réunit les chefs pleins d’intelligence, il réunit tous ceux qui avaient combattu avec lui.

Tous les grands étaient dans l’angoisse et dans les larmes,

(il ! leur mauvaise fortune comme le feu les consumait.

Dara dit :

Certainement c’est par notre faut que le ciel nous a traités si mal.

Personne n’a jamais vu une défaite comme la nôtre, personne n’a entendu raconter chose pareille d’après les anciens sages.

Les femmes et les enfants des rois sont captifs, nos cœurs sont frappés par les astres, nos corps par les flèches.

Que pensez-vous et quel moyen avons-nous de faire repentir nos ennemis de ce qu’ils ont fait ?

Nous n’avons plus ni provinces, ni trône, ni couronne, ni diadème, ni royauté, ni enfants, ni trésors, ni armée et nous sommes perdus si le Créateur ne nous accorde ses grâces. »

Tous les grands qui survivaient se mirent à pleurer amèrement devant lui et s’écrièrent :

Ô roi !

nous tous sommes blessés par les injures du sort.

Nos affaires sont. telles que l’armée ne fait même plus d’efforts et les vagues montent jusqu’au-dessus de nos têtes.

Les pères ont perdu leurs fils et les fils leurs pères ; tel est le sort qu’a amené sur nous le ciel qui tourne ; nos mères, nos sœurs et nos filles sont toutes dans les mains d’Iskender.

Toutes les femmes voilées de ton palais, qui tremblaient pour ta vie, tous les trésors dates puissants ancêtres, qui étaient arrivés en ta possession sans conteste, toutes les filles des grands, toutes les richesses des Keïanides, sont maintenant entre les mains des, Roumis.

Nous ne pouvons plus tenir contre lsken-

, der, nous ne pouvons plus lutter contre lui avec les armes ; nous n’avons d’autre ressource en face de lui que l’humilité ; car la couronne du pouvoir ne reste à personne et le ciel qui tourne passera aussi sur lui : c’est ce que sait tout homme de sens.

Ofl’relni ta soumission et multiplie les paroles douces.

Nous verrons quelle sera la fin de tout cela, car la rotation du ciel se soustrait à tout calcul.

Écris-lui une lettre qui fasse réfléchir son âme ténébreuse.

Quiconque sait nourrir la flamme de l’éloquence avec des paroles de feu peut, par la ruse, se délivrer du mal dont il soutire. »

Dara écouta cet avis et le suivit de la façon qui convient aux rois.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021