Balasch fils de Pirouz

Kobad revient dans l'Iran

Cette page peut présenter des erreurs qui seront bientôt corrigées. Merci pour votre compréhension.
...

Lorsque l’armée aperçut le visage de Kobad, toute cette masse d’hommes fut heureuse de le revoir, lui, le Grand Mobed Ardeschir et les prisonniers, jeunes et vieux.

Tous les grands sortirent de leurs tentes, tous levèrent leurs mains vers le ciel, le remerciant de ce qu’ils revoyaient sain et sauf le fils du roi des rois et tous les hommes de valeur qui l’accompagnaient.

Le Sipehbed fit sur-le-champ abattre l’enceinte de ses tentes, monta à cheval, et, heureux et victorieux, repassa le Djihoun en emmenant Kobad et le Grand Mobed.

Lorsqu’on eut, dans le pays d’Iran, des nouvelles de ce glorieux chef aux traces fortunées, de ses combats contre Khouschnewaz et de la réussite du plan de ce grand homme, qui avait fait des merveilles, était sorti victorieux et heureux de la lutte, avait délivré les pieds de Kobad de ses chaînes, ramenait le Grand Mobed Ardeschir et tous les prisonniers et passait dans ce moment le Djihoun, en couvrant de l’armée iranienne le fleuve et le désert ; à ces nouvelles, il s’éleva de l’Iran de tels cris de joie qu’on aurait dit que les oreilles en deviendraient sourdes.

Les grands pleins d’intelligence se levèrent et se préparèrent à aller à sa rencontre ; Balasch lit placer un trône d’or pour que Kobad s’y assît avec le Pehlewan.

Lorsque Souferaï fut arrivé dans le pays, tous les grands se mirent en route, le roi fit des préparatifs pour aller au-devant d’eux et emmena ce qu’il avait de troupes.

Lorsque Balasch aperçut Kobad libre de ses chaînes, victorieux et dans le bonheur, il le serra sur son cœur et leva la main à sa tête en maudissant les Heïtaliens et les Chinois.

Ils quittèrent la route et entrèrent dans le palais, le cœur navré et rempli du désir de se venger.

Balasch fit apprêter des tables, chercher du vin, de la musique et des chanteurs ; mais la fête n’était pas gaie, à cause des regrets qu’inspirait la mort de Pirouz, ce roi au noble caractère.

Tous les chanteurs célébraient Souferaï, tous s’accompagnaient du luth en chantant la guerre du Touran ; tous les grands tenaient les yeux sur Souferaï, qui leur avait rendu le bonheur et la confiance.

Toutes les affaires de l’Iran étaient rétablies par lui et quiconque avait gardé une rancune contre Khouschnewaz avait, par les. hauts faits du Pehlewan, le cœur en joie et l’esprit libre de Souferaï était alors sans égal dans le monde et soucis. ’ quatre années se passèrent de cette manière ; rien

9k DESt ne se faisait. que selon sa volonté et il arrangeait le monde selon ses idées.

Lorsque son pouvoir fut reconnu par tous, il écarta sans violence Balasch du trône, en lui disant :

Tu ne sais pas être roi tu ne distingues pas les bons des méchants, tu te l’ais un jeu de la royauté par perversité et de gaieté de cœur.

Kobad s’entend mieux aux affaires que toi, il est plus en état que toi de conduire ce royaume. »

Balasch se rendit à son palais privé ; il n’osait pas chasser Souferaï et se contenta de dire :

Voici un trône que j’occuperai sans peine, car il n’exige pas de travail, ne cause pas de douleur et n’amène pas de malédictions. »

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021