Dynastie des Aschkanides

Ardeschir réunit une armée

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De son côté, Ardeschir était arrivé au bord de l’eau et dit à Dieu :

Ô toi. le secourable, tu m’as sauvé de mon ennemi ; puisse le malheur le poursuivre éternellement ! »

Il se reposa ; ensuite il ap- , pela un batelier, avec qui ilkparla longuement des choses d’autrefois ; le vieux batelier intelligent observa la taille, les traits et la poitrine d’Ardeschir et comprit que ce ne pouvait être qu’un Keïanide ; il fut heureux de voir la dignité et la majesté de son aspect.

Il s’embarque à l’instant et se mit à traverser l’eau en tous sens sur sa barque.

À la nouvelle de l’arrivée du roi Ardeschir, une armée se rassembla sur le bord du lac ; tous les alliés de Babek à Isthakhr se relevèrent orgueilleusement à ces nouvelles, de même tous ceux qui étaient de la race de Dara et qui avaient du pouvoir dans toutes les provinces ; le cœur des vieillards se rajeunit quand ils entendirent parler d’Ardeschir ; les hommes affluèrent auprès du jeune prince par troupes, venant de la montagne et du bord de la mer ; les hommes intelligents et de bon conseil de chaque ville se réunirent auprès de lui et le vaillant Ardeschir leur adressa un discours, disant :

Ô vous qui êtes illustres et brillants d’esprit !

Il n’y apersonne dans cette assemblée d’hommes intelligents et de bon conseil qui n’ait entendu ce qu’Iskender a fait des princes les plus illustres.

Il a mis à mort nos ancêtres l’un après l’autre et s’est emparé du monde injustement.

Puisque je suis de la race d’Isfendiar, nous ne pouvons pas trouver juste qu’Ardewan soit roi de ce pays et aucun de vous ne voudra reconnaitre cet état des choses.

Si vous voulez x m’aider en cela, je ne laisserai a aucun autre la il.

gloire et le trône du pouvoir.

Que dites-vous et que me répondez-vous ?

Donnez-moi sur cette affaire votre conseil qui porte bonheur. »

I Quiconque se trouva à cette assemblée, qu’il fût homme d’épée ou homme de conseil, se leva en entendant cette voix et dévoila avec droiture le secret de son âme, s’écriant :

Nous tous, qui sommes des descendants de Babek, sommes réjouis de voir les traits ; ensuite, nous qui sommes de la famille de Sasau, nous avons pris les armes pour nous venger.

Nos corps et nos âmes sont à toi ; nos soucis et nos joies, notre perte et notre prospérité dépendent de toi.

Des deux côtés La naissance est la plus illustre de toutes et c’est à toi qu’appartiennent la royauté et la domination.

Nous convertirons, si tu l’ordonnes, la montagne en plaine, avec nos épées nous changerons en sang les eaux du fleuve. »

Ardeschir, en entendant ces paroles, leva la tête plus haut que Vénus et Mercure ; il remercia ces grands et nourrit dans son cœur des pensées de vengeance contre Ardaman.

Il jeta au bord de l’eau les fondements d’une grande ville qui devint le siège de son activité.

Un Mobed lui dit :

Ô roi à l’étoile fortunée, qui charmes les cœurs !

Tu rajeunis la tête de la royauté ; mais il faudrait arracher les mauvaises herbes du corps du pays de Fers et ensuite faire la guerre à Ardewan,

-puisque notre étoile est jeune et jeune notre roi ; car Ardewan est le plus riche des rois des tribus et c’est lui seul qui peut te donner du souci et des embarras.

Quand tu auras renversé son trône, personne ne te résistera plus. »

Ardeschir, qui portait’haut la tête, écouta ces paroles convenables et agréables à son cœur et quitta le bord de l’eau aussitôt que le soleil eut levé sa tête au-dessu’s de la crête des montagnes et marcha vers Isthakhr.

Bahman fils d’Ardewan en eut nouvelle ; son âme en devint inquiète et son esprit troublé ; il ne resta plus un instant sur le trône royal et amena une armée pourvue de ce qu’il faut pour le combat.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021