Dynastie des Aschkanides

Ardeschir combat Heftwad et est défait

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Lorsque Ardeschir entendit parler d’Heftwad, ces récits lui déplurent ; il envoya contre lui une armée protégée par une étoile puissante et avide de gloire.

Heftvvad ne fut point inquiet quand il reçut cette nouvelle ; il fit une embuscade dans un pli de la montagne et s’avança lui-même avec des troupes pour livrer bataille.

Quand les armées étaient entiè-rement engagées et se frappaient des massues et des haches d’armes, le. détachement sortit de l’embuscade et le monde devint sombre devant les héros d’Ardeschir ; la cogitaion fut telle qu’on ne distinguait plus les mains des pieds et qu’on aurait dit que les chevaux avaient les sabots attachés au sol ; les vallées, les plaines et les montagnes étaient si remplies de morts que les vainqueurs étaient las de tuer et tous ceux qui échappèrent à ce champ de bataille s’en retournèrent en toute hâte auprès du roi.

Lorsque l’illustre Ardeschir fut informé de cette perte d’hommes et de bagages et des coups donnés et reçus, il en fut affligé et réunit toutes ses troupes, distribua à l’instant des armes et de l’argent et marcha rapidement contre Heftwad ; mais cet homme de basse naissance levait sa tête jusqu’au ciel, apportait de son château de l’argent et des armes et ne faisait aucun cas de l’armée d’Ardeschir et des combats à venir.

Son fils aîné était séparé de lui et au loin ; mais aussitôt qu’il eut nouvelle du combat que son père allait livrer, il renonça au repos, aux festins et au sommeil et vint sur une barque ide ce côté de l’eau ; le nom de cet ambitieux était Schahoui, il était roux, malveillant et de mauvaise nature.

Il arriva dans une barque chez Heftwad, dont le cœur fut réjoui de voir son fils.

Heftwad se plaça à l’aile droite de son armée, dont il se réservale commandement en chefet la disposition.Les deux armées étaient en ordre de bataille, toutes les deux pleines d’ardeur, chacune avec un trésor bien rempli.

Ardeschir les observat et le cœur du jeune homme devint vieux par l’inquiétude.

Les deux armées formaient deux lignes, le soleil brillait, les épées étincelaient, les timbales donnaient le signal du haut des éléphants et les hommes, à la distance de deux milles, furent étourdis du bruit.

On entendit le son des trompettes et le monde se remplit du bruit des clairons d’airain, le sol fut ébranlé par les clous des sabots des chevaux, les étendards des chefs rendirent l’air couleur de rubis et le ciel prit congé de la terre lorsque les coups de massue résonnaient sur les casques et les morions.

Les chevaux déchiraient le sol dans leur course rapide, les vallées et les plaines se remplissaient de têtes sans corps, les troupes d’Heftwad ressemblaient à une mer agitée par le vent et le désert était tellement couvert par les deux armées que les fourmis et les mouches ne pouvaient pas le traverser.

Celte lutte continua jusqu’à ce que le jour eût pâli et que la nuit eût étendu son voile sombre.’ Ardeschir réunit alors toutes ses troupes dispersées et forma son camp appuyé à un lac.

Lorsque le brocart couleur de rouille de ciel du soir)»fut devenu

Noir, les deux armées firent faire des rondes ; mais les vivres manquaient à l’armée du roi, car les ennemis avaient occupé les routes.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021