Yezdeguerd le méchant

Yezdeguerd fait enfermer Bahram

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-0r un jour Bahram se tenait devant le roi, dans la salle des festins et ayant été longtemps debout, il finit par avoir sommeil et être impatient de rester ainsi.

Tout en demeurant debout, il ferma les deux yeux, car il était fatigué de se tenir sur ses pieds si longtemps.

Lorsque son père s’aperçut qu’il avait les yeux fermés, il poussa de colère un cri furieux et

Au. pas sors. dit à l’exécuteur des hautes œuvres :

Emmène cet homme, dorénavant il ne verra plus le diadème et la ceinture du mi.

Va, fais de son palais sa prison et reviens ici.

Cet homme n’est pas digne d’un lieu où l’on gagne des honneurs et des batailles. »

Bahram resta dans le palais, le cœur blessé et ne vit plus son père de toute l’année, si ce n’est au jour du Naurouz et à la fête de Sedeh, où il se présenta au milieu de la foule. ’ Or il arriva que Thinousch, le Roumi, vint comme ambassadeur auprès du roi, envoyé par le Kaïsar, avec des caisses remplies d’or, des esclaves et le tribut que payait le Roum.

Le roi des rois le reçut gracieusement et lui fit préparer une demeure digne de lui.

Bahram lui envoya ce message :

Ô homme à l’esprit éveillé, qui atteins toujours ton but !

Quelque chose a fâché le roi contre moi et je suis tenu loin de lui, sans qu’il y ait de ma faute.

Demande ma grâce, il te l’accordera et peut-être ma fortune flétrie brillera de nouveau.

Il m’enverra peut-être chez ceux qui m’ont nourri, car Mondhir a été pour moi plus qu’un père’et une mère. »

Thinousch reçut ce message et réussit à lui faire accorder ce qu’il désirait.

Bahram, dont le cœur avait été si troublé. fut heureux et délivré de sa misérable captivité.

Il fit de grandes aumônes aux pauvres et s’apprête à partir ; il appela auprès de lui ses dépendants et partit une nuit sombre avec son cortège, rapidement comme

M5 le vent, disant à ses amis :

Grâces soient rendues à Dieu, que nous soyons en route et délivrés de nos terreurs. »

Lorsqu’il fut près du pays de Yémen, les enfants, les hommes et les femmes vinrent au-devant de lui et Nomanqet Mondhir se mirent en route avec les cavaliers armés de lanices et dévoués.

Quand Mondhir s’approcha de Bahram, le jour fut obscurci par la poussière soulevée par son cortège.

Ces deux nobles hommes mirent pied à terre et Bahram lui raconta ses douleurs et ce qu’il avait souffert.

Mondhir pleura longtemps à ce récit ; il fit des questions à Bahram et dit :

Quelle est donc l’étoile de ce roil Jamais il !

Ne marchera sur la voie de la raison et je crains qu’il ne trouve sa rétribution. »

Bahram répondit :

À Dieu ne plaise qu’il ait à s’apercevoir de sa mauvaise étoile ! »

Mondhir l’emmena dans son palais et le combla de nouvelles bontés ; Bahram ne s’occupa plus que de fêtes et des jeux du Meîdan, ou de faire des générosités et de livrer des combats.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021