Kesra Nouschirwan

Nouschirwan parle de son fils Hormuzd comme successeur

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Que dit mon maître, le Dihkan ambitieux, sur les rotations du monde ?

Un jour nous sommes en haut, un autre en bas ; tantôt nous sommes dans la joie, tantôt dans la terreur et à la fin notre couche sera la terre sombre, pour l’un surla hauteur, pour l’autre dans un fossé et jamais nous ne recevrons un signe de ceux qui sont partis, pour nous dire s’ils sont éveillés et heureux, ou s’ils dorment.

Si peu de bonheur qu’on ait dans ce monde, personne n’a envie de la mort ; qu’on ait cent ans ou vingt- b2 ?

LE. cinq, c’est tout un quand il s’agit de ce jour de douleur.

Que l’on trouve la vie gaie et une jouissance. on qu’on en parle comme d’une douleur, d’une peine et d’une misère, je n’ai vu personne avoir envie de la mort, qu’il fût pervers ou d’un bon caractère.

L’homme dévot et l’Ahriman qui adore les idoles couvrent leur tête des deux mains à l’idée de la mort.

O vieillard, quand on a dépassé soixante et un ans, le vin, la coupe et le repos n’ont plus de sel et l’homme de sens et de raison n’attache pas son cœur à ce séjour passager.

Le vin, quand il faut se préparer à la mort, est comme une tunique de poil au mois de décembre ; sans cela on gèlerait au milieu de ses péchés et l’âme s’égarerait sur la route du paradis.

Beaucoup d’amis restent en arrière, d’autres sont partis et tu demeures dans le désert avec ta coupe pour compagne de route.

Si tu ne réfléchis pas dès le commencement à ce que tu fais, tu te repentiras nécessairement à latin.

Ne te réjouis pas quand tu as fait du mal, car tu aurasà souffrir quand tu auras fait souffrir un autre.

Sache que ta fin arrivera, quelque longue que soit ta vie ; multiplie donc tes bonnes actions pendant que tu es dans ce monde, car tu t’en réjouiras quand ta vie aura passé. il restera dans le monde un souvenir denous, selon nos œuvres et nos paroles et je demande au Créateur du temps assez de temps et de fraîcheur d’esprit pour que mes paroles réunissent A dans un ensemble toutes ces histoires et ces nombreux récits dispersés, sur lesquels tant d’années avaient passé et qui avaient vieilli, depuis Guil Schah (Kaïoumors) jusqu’à Yezdeguird.

Je veux les lier par le mètre, nettoyer ce jardin de mauvaises herbes et rajeunir les discours des rois des rois.

Alors je quitterai cette demeure passagère sans que mon âme en soit affligée.

Maintenant je reviens à ce que cet homme à l’esprit brillant dit des plans du maître du monde, Nouschirwan.

Lorsque le roi eut atteint soixante et quatorze ans, son cœur se remplit des soucis d’une mort prochaîne.

Il chercha alors, pour. l’empire du monde, un successeur qui, avant tout, désirerait revêtir la robe de la justice, qui ensuite serait bon pour les pauvres, d’un corps sain et d’une âme sereine.

Il avait six fils illustres, tous des hommes nobles, intelligents et de mine royale, braves, sobres, instruits, intelligents, des jeunes gens pleins de "savoir et (l’amabilité.

L’aîné de ces fils et le plus intelligent était le noble Hormuzd, un homme sans égal.

Il était fier, savant, beau de visage et plein d’amour pour le peuple libre des Perses.

Kesra chargea ses agents de rechercher en silence le secret de ses actions.

Ils observèrent jour et nuit toutes les paroles qu’il prononçait et tout ce qu’il faisait de bien ou de mal fut rapporté au roi du monde. »

Alors Nouschirwan dit à Buzurdjmihr.-Je m’oc-

L2t ces sans. cupe en secret d’une grande affaire.

J’ai dépassé soixante et dix ans ; ma tête et ma barbe, jadis noires, sont devenues comme du camphre ; je vais quitter ce séjour de passage et il faut au monde un maître qui soit généreux envers les pauvres, envers les étrangers et envers sa famille, qui soit libéral, qui craigne de trop aimer les trésors et n’attache pas son cœur à cette demeure passagère, ne parle qu’avec sens et justice et montre toujours de l’intelligence et une nature bienveillante.

Je rends grâce au Créateur de ce que j’ai des fils intelligents, instruits et qui adorent Dieu.

Hormuzd est celui d’entre eux qui m’est le plus cher, qui brille le plus par le sens et la prudence et je crois que son cœur ne laisse rien à désirer en fait de bonté, de libéralité et de droiture ; il pense toujours à faire du bien et sa place est sur le trône des rois.

Maintenant appelle les Mobeds, les nobles et tous ceux qui s’occupent de science,’mettez à l’épreuve ses connaissances et aidez-le à développer ses talents. »

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021