Keï Khosrou

Lettre de Keï Khosrou à Kaous pour lui annoncer sa victoire

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Khosrou appela celui qui écrivait ses lettres, lui dit tout ce qui était nécessaire et composa une lettre pour Keï Kaous sur le Touran et ce qui s’était passé avec l’armée des Turcs.

Il commença par les louanges de Dieu, qui a délivré la terre de ses maux, réveillé l’astre endormi de l’empire d’une manière si éclatante et abaissé les têtes des magiciens ; de qui vient tout pouvoir, toute sagesse, toute justice, qui réjouit le cœur de ceux qui ont été opprimés dans le monde.

Ensuite, il continua : Par l’étoile de Keï Kaous le puissant, l’expérimenté, le roi aux traces heureuses, ce Gangue, la ville d’Afrasiab, a été prise et la fortune de ce Turc s’est endormie.

Sur un seul champ de bataille et dans un seul combat, quarante mille de ses vaillants chefs, portant haut la tête, armés de lourdes massues, ont été tués sur les bords du Gulzarrioun.

Ensuite s’est élevé un orage qui a ar. raché les racines et les branches de son arbre.

Une partie de son armée, qui cherchait à nous résister, fut jelée dans l’eau et lui-même se retira à Gauguibehischt, une place forte remplie d’hommes et favile à défendre.

A l’assaut de la forteresse, nous l05 tuâmes bien trente mille hommes dans le combat ; le tyran se défendit bravement, mais ni son art ni sa fortune ne pouvaient le sauver : son armée se dispersa sur toute la surface du pays et lui-même a disparu.

Plus tard j’enverrai au roi des nouvelles, quand la fortune m’aura accordé d’autres faveurs. »

Ensuite Khosrou s’établit joyeusement, entouré d’échansons au visage de péris, tenant en main des coupes de vin et il se reposa ainsi jusqu’à ce que le printemps se montra et que le monde devint un paradis rempli de couleurs et de parfums.

Tout le désert était diapré de fleurs comme de la soie brodée et l’air tacheté de nuages comme le dos du léopard ; les onagres et les gazelles couraient dans le désert ; et c’est ainsi que Khosrou passa quelque temps dans le bonheur, en chassant avec des guépards et avec des, faucons ailés, en buvant du vin au parfum de musc et en compagnie de femmes belles comme les idoles de Tharaz.

Les chevaux traversaient le désert, courant comme des onagres, remplis de force, le cou fort comme le cou du lion, l’oreille dressée et la tête fine comme les cerfs.

Pendant ce temps le roi envoya de tous côtés des espions pour chercher dans le monde entier l’injuste Afrasiab.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021