Keï Khosrou

Keï Khosrou apprend qu'Afrasiab s'avance pour l'attaquer

Cette page peut présenter des erreurs qui seront bientôt corrigées. Merci pour votre compréhension.
...

Lorsque le maître du monde, Khosrou, eut reçu par la bouche de ses espions vigilants la nouvelle que les Turcs étaient en marche et que le roi Afrasiab amenait ses troupes de l’autre côté du fleuve et faisait passer le Djihoun à une armée sous laquelle disparaissaient les rochers et le sable, il appela les héros et leur répéta tout ce qu’il avait entendu.

Il choisit une armée de guerriers et de grands de l’Iran telle que les circonstances l’exigeaient, des .Iwmmes qui avaient éprouvé les malheurs et l’amertume de la vie ; ils devaient aller à Balkh au secours de Gustehem fils de Newder. il ordonna à Aschkesch Les troupes tournèrent le dos à l’orient ; et la nuit

I de conduire des troupes, des éléphants, des trésors et de l’argent à Zem, pour empêcher l’ennemi de tomber sur les derrières des Iraniens et de déconcero ter leurs plans.

Ensuite, il fit monter à cheval les héros, fit battre les timbales d’airain et donna l’ordre du départ ; il s’avança prudemment, sagement et avec lenteur, car la précipitation dans la guerre amène le repentir. -, Arrivé dans le désert, Khosrou s’occupa de la marche et de l’ordonnance de son armée : elle avait à sa droite le Kharizm, où les sables du désert permettaient de livrer bataille, à sa gauche le Dehistan et une grande quantité d’eau, au milieu, du sable et devant elle, Afrasiab.

Lui avec Rustem, Thous, Gouderz, Guiv et une nombreuse escorte de héros illustres, fille tour de ce théâtre de la guerre et examina le désert en tous sens.

Il eut des nouvelles de l’armée de son grand-père et son cœur en fut troublé ; car cette armée, ces éléphants de guerre et ces braves étaient plus nombreux qu’il ne l’avait cru.

Il entoura son camp d’un fossé, envoya des éclaireurs de tous côtés et pendant la nuit il fit remplir d’eau les fossés du côté où se trouvait Afrasiab.

Lorsque le soleil, qui brillait dans le signe du Bélier, jeta ses rayons sur toute la surface de la terre, le roi des Turcs vit l’ennemi ; il fit sonner des tromæ pattes d’airain et avancer ses troupes.

Le monde fut rempli du son des clairons et du bruit de l’armée, tous les braves se couvrirent de leurs casques de fer ; on aurait dit que la surface de la terre était d’acier et que le ciel portait une cuirasse de lances.

Les deux armées demeurèrent ainsi deux jours et deux nuits, personne ne pronànçant un mot, les cavaliers restant à cheval des deux côtés et les fantassins se tenant devant eux.

On aurait dit que le monde était changé en une montagne de fer et que la voûte du ciel était revêtue d’une cuirasse.-Les astrologues étaient assis devant les deux rois, réfléchissant profondément et tenant devant eux, leurs tables astronomiques ; ils cherchaient à l’aide des astrolabes le secret du ciel pour découvrir sur qui il tournerait avec faveur ; mais le ciel regardait le champ du combat et les astrologues ne savaient que dire.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021