Keï Khosrou

Afrasiab est pris pour la seconde fois et mis à mort avec Guersiwez

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Pendant que ces deux princes se parlaient ainsi, l’esprit du dévot Houm cherchait une ruse.

Lorsque ce serviteur de Dieu eut reconnu Afrasiab et qu’il eut entendu ses plaintes amères et ses cris, il s’avança un peu sur la pointe de terre où il se cachait, jusqu’à ce qu’il pût l’entrevoir de loin.

Il détacha son lacet de Keïanide qui lui servait de cordon, se glissa en rampant comme un tigre, lança le lacet roulé et prit la tête du roi dans le nœud.

Il le traîna dans l’eau vers la terre et Afrasiab perdit connaissance ; le saint homme le saisit par les bras et les pieds, le tira de l’eau comme un vil fardeau, le lia, le livra aux deum rois et partit ; tu aurais dit qu’il était le compagnon du vent.

Khosrou s’approcha, une épée tranchante en main, la tête remplie de haine, le cœur plein d’hostilité ; Afrasiab l’insensé lui dit :

J’ai vu en songe ce jour de triomphe pour toi.

Le ciel a tourné longtemps et à la fin, il a déchiré le voile des secrets. »

L Ensuite, il ajouta d’une voix forte :

Ô méchant, qui as cherché la vengeance, dis-moi pourquoi tu veux tuer ton grand père ? »

Khosrou répondit :

Ô malfaiteur digne de tout reproche et de toute ignominie, je vais d’abord te parler du meurtre de ton frère, qui n’avait jamais fait de mal à un roi ; en- suite de celui de Newder, le roi illustre, le descendant et l’héritier d’Iredj ; tu lui as coupé la tête avec l’épée tranchante et as jeté dans le monde un désordre terrible ; enfin je te parlerai de Siawusch, le cavalier le plus vaillant parmi tous les héros : tu lui as tranché la tête comme à une brebis et ce méfait a dépassé la voûte du ciel.

Pourquoi as-tu tué mon père, pourquoi n’as-tu pas prévu un jour de malheur comme celui-ci ?

Tu t’es pré-cipité dans les crimes et aujourd’hui tu en trouves la rétribution»

: Afrasiab répondit :

D’un mauvais homme on ne peut attendre que le meurtre et l’insulte.

Le passé , a été ce que tu dis ; ce qui devait arriver est arrivé ; maintenant il faut que j’écoute ce que tu dis, mais permets que je voie le visage de ta mère, ensuite tu raconteras ces histoires. »

Khosrou lui dit :

Quant à ce désir de voir ma mère, rappelle-toi les maux que tu as accumulés sur ma tête.

Mon père était innocent, moi je n’étais pas encore né et pourtant que de malheurs n’as-tu pas déversés sur le monde !

Tu as tranché la tête à un roi que la couronne et le trône d’ivoire ont pleuré amèrement ; mais aujourd’hui est le jour de la vengeance de Dieu et la récompense qu’il donne aux méchants . est le malheur. »

Khosrou le frappa au cou avec son épée indienne et jeta dans la poussière son corps délicatement élevé ;

KEÏ KHOSHOU. -le sangr colora comme un rubis son visage et sa barbe blanche et son frère désespéra de la vie.

C’est ainsi que le trône des rois resta vide de lui et que sa fortune se termina.

Ses mauvaises actions amenèrent le malheurrsur lui-même.

Mon fils, ne cherche pas la clef de la chaîne qui retient le mal ; si tu la cherches, sache que le crime finit par détruire le criminel.

Un roi à qui Dieu a donné la majesté ne doit employer dans sa colère que les chaînes et la prison ; s’il verse du sang, il restera abhorré et le ciel su-, blime le punira.

Un Mobed a dit à Bahram le violent :

Ne verse pas le sang des innocents ; si tu veux que la couronne te reste, sois toujours clément et bienveillant.

Réfléchis à ce que le corps a dit’ un jour à la tête :

Ô tête !

Puisse la raison être toujours la compagne de ta cervelle in Guersiwez fut témoin du sort de son frère aîné, ses joues pâlirent, son cœur se troubla.

Les exécuteurs des hautes œuvres l’entraînèrent, chargé de lourdes chaînes, accablé de son malheur, entouré de gardes et de bourreaux, comme il convient aux méchants.

Quand il arriva devant Keï Khosrou, il inonda dans sa douleur ses lèvres livides de larmes de sang.

Le roi des rois, roi de l’Iran, se mit à lui parler du vase et du poignard dont il s’était servi pour le meurtre de Siawusch, de Tour, fils de Feridoun et du farouche Selm et d’Iredj, qui avait été un puissant roi.

Ensuite, il donna ses ordres au bourreau, P li).

À qui tira son épée tranchante, s’approcha le cœur plein de résolution et coupa le Sipehbed en deux par les reins.

Toute l’escorte des rois avait le cœur rempli de terreur ; on jeta en tas les restes des deux frères et la foule formait un large cercle autour.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021