Keï Khosrou

Afrasiab écrit au Faghfour de la Chine

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On écrivit une lettre au Faghfour de la Chine, auquel le roi, après mille salutations, dit :

La r0-tation du ciel ne m’amène que des combats.

J’ai élevé un homme que j’aurais dû tuer et maintenant il me rend la vie dure !

Je serais heureux si un prince comme le Faghfour venait ici, car mon âme est témoin de l’affection que je lui porte.

Mais s’il ne peut pas venir lui-même, qu’il envoie une armée et qu’elle s’avance de ce côté, prête au combat. »

L’envoyé d’Afrasiab arriva à la cour de Chine à l’heure du sommeil.

Le Faghfour, qui portait haut la tête, le reçut avec politesse et lui assigna un palais agréable. ’ Pendant ce temps Afrasiab perdit à Guangue le repos, l’appétit et le sommeil ; il fit placer des balistes sur les murs et mettre les bastions en état de défense ; il ordonna aux mécaniciens de porter de lourdes pierres surla tour ; il appela un grand noms kEl bre d’artificiers du Roum ; il distribua ses troupes sur les murs de la forteresse et un chef plein de vigilance disposa surla tour les catapultes et les balistes, les arbalètes et les boucliers en peau de rhinocéros.

Tous les bastions étaient remplis d’hommes rouverts de cottes de mailles et de casques;une foule de forgerons se fatiguaient à placer partout des croobels d’acier attachés à de longues lances, pour saisir avec ces griffes aiguës ceux qui s’approcheraient des murs ou les forcer à s’enfuir.

Il distribua de l’argent à l’armée et la pourvut de tout ; il fit à chacun des largesses de toute espèce ; il distribua des casques, des épées, des caparaçons, des boucliers chinois, des flèches et des arcs sans nombre à son armée, en n’omettant personne qui pouvait se battre.

Lorsqu’il eut rempli ce devoir, il s’assit joyeusement, lui et ses serviteurs qui l’avaient aidéà préparer le combat ; tous les jours cent joueurs de harpe aux visages de Péris se rassemblèrent devant le trône du roi ; jour et nuit il tint sa cour et fit chanter des esclaves en buvant du vin ; chaque jour il jeta au vent un trésor ; il ne pensait ni au jour ni au lendemain.

Quand l’avenir l’inquiétait, il pensait que peut-être il ne le frapperait pas et qu’il ne fallait pas s’en tourmenter ; Il vécut ainsi dans les plaisirs pendant deux semaines.

Qui sait que] est le cœur qui demain sera joyeux ?

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021