Khosrou Parviz

Sur la puissance de Khosrou Parviz

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Quiconque a lu l’histoire de ce roi doit secouer le pan de sa robe en dégoût du monde.

Je vais dire un mot sur lequel les hommes de sens seront de mon avis : Il ne faut pas que ce monde, qui contient plus de poison que de contrepoison, te rende insolent ; c’est un lieu de passage, suis ta route ; tu as vieilli et de jeunes arrivent.

L’un vient et l’autre s’en va, chacun se pavane ou broute un instant à cette station ; mais quand le tambour du départ bat, la tête de la fourmi et celle de ’éléphant se couchent également dans la poussière. ’ Fais attention quand je te raconte des histoires de Parviz qui t’étonneront, car tu auras beau interroger les savants et les grands, tu n’entendras jamais quelque.chose qui dépasse la dignité, la puissance, la grandeur, la gloire, la majesté et l’armée de ce roi.

On lui apportait pendant les jours brillants et les nuits sombres des tributs de la Chine, de l’Inde, du Roum et de tous les pays où l’on cultive la terre ; chaque cour lui envoyait des esclaves et des serviteurs, des perles, des rubis et des pierreries de toute espèce.

Il avait de l’or et des trésOrs sans fin ; jamais il n’y avait en un Chosroës comme lui.

Les faucons et les gerfauts, les aigles qui volent haut, les lions, les léopards et les crocodiles dans l’eau, tous lui obéissaient et son âme brillait comme le soleil.

Le premier des trésors qu’il forma avec les tributs de la Chine, de Berthas, de l’Inde et du pays des Russes était celui d’A’rous (de la fiancée) ; le second fut appelé Badawer : on le compta et l’on n’y toucha plus.

Le troisième dont tu entendras parler appelle-’ le Dihehi Khosrevi ; le quatrième est le célèbre trésor d’Afrasiab, qui était tel que personne n’en avait vu de semblable sur la Îterre ou sous l’eau.

Le cinquième était celui qu’on appelait Soukhteh ; il était tel que le monde en resplendissait.

Un autre était le trésor des perles de belle eau ; il était haut d’une portée de flèche ; les nobles et les illustres sages pleins d’expérience lui donnaient le nom de Khazra.

Le septième était le riche trésor Schadawerd, trésor que les musiciens chantent ; on y trouvait des pierreries rouges enchâssées dans des tissus d’or, ou l’or était croisé de Quant à des musiciens, Khosrou avait Serguisch fils de soie. »

Et Barbed, de sorte qu’il ne manquait jamais de musique.

Dans les appartements dorés de ses femmes demeuraient douze mille jeunes filles semblables au printemps.

Ensuite, il avait douze cents éléphants : on aurait dit qu’il ne laissait pas de place libre sur la terre ; puis douze mille chevaux de guerre et deux cents chevaux de trait qui n’étaient pas compris dans ce nombre, douze mille chameaux de somme et six cent soixante-six pour porter des litières.

Jamais on n’avait vu dans le monde choses pareilles, jamais ou

KI-n’en avait entendu parler par les vieillards les plus expérimentés.

Comme Khosrou, tu es entre les mains d’un maître unique ; il est mort, toi ne te chagrine pas à cause du monde.

Evite le souci des affaires, si tu veux qu’on vante la justesse de ton jugement, car dans le monde le bien et le mal passent et le temps compte nos respirations.

Que tu trouves un trône, une couronne et un trésor, ou que les fatigues soient ton lot, tu n’auras à la fin que la poussière et une brique ; ne répands donc que la semence du bien.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021