Khosrou Parviz

Gustehem se révolte contre Khosrou et épouse Gordieh

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Ensuite Khosrou envoya quelqu’un dans le Khorasan avec beaucoup de recommandations, disant :

N’ouvre la bouche à qui que ce soit ; va d’ici chez le commandant des frontières et dis à Gustehem : Ne tarde pas un instant ; viens ici aussitôt que tu auras lu ma lettre. »

L’envoyé étant arrivé dans le Khorasan et à la cour de cet homme, qui vivait tout tranquillement, lui communiqua les ordres de Parviz, qui était un roi jeune et avide de verser du sang.

Aussitôt que Gustehem eut entendu ces ordres, il se mit en marche et rappela toutes ses troupes dispersées.

Il alla ainsi jusqu’à ce qu’il arrivât dans le pays des hommes puissants, qu’il arrivât par Sari et Amol à Gourgân.

Il y apprit que le roi d’Iran était devenu féroce ; qu’il avait tué son frère une nuit, étant ivre.

À cette nouvelle, il déchira la chair de son corps de héros, il descendit de son cheval à crinière noire, déchira ses vêtements de Pehlewan et versa de la poussière sur sa tête en poussant des cris.

Il comprit que le roi, maître du monde, voulait le tuer pour venger la mort de son père.

Il s’en retourna de ce lieu en rage : on aurait dit qu’il était le compagnon du vent ; il réunit son armée dispersée et marcha jusqu’à la forêt de Narwen.

Arrivé près des montagnes d’Amol, il plaça ses troupes dans cette forêt et se mit à faire de tous les côtés des courses qu’il entreprenait pour exercer des vengeances.

Partout où il y avait des hommes désœuvrés, ils devinrent tous ses serviteurs pour avoir du pain ; partout où il y avait des troupes du roi, Gustehem, aussitôt qu’il en avait des nouvelles, tombait sur elles et les détruisait entièrement.

De l’autre côté, Guerdouî, lorsqu’il fut en présence du roi, lui raconta ce que sa sœur et son armée avaient fait contre les chefs des frontières du Khakan, qu’elle avait défaits dans le pays de Merv.

De son côté, Gustehem apprit que le vaillant Bahram avait péri, que Gordieh avec une puissante armée avait quitté le farouche Khakan, qu’une armée l’avait poursuivie pour la combattre et quel sort elle avait infligé à ces illustres guerriers de la Chine.

Il fit monter à cheval ses troupes pour aller à la rencontre de Gordieh et emmena son armée de cette

Forêt rapidement comme le vent.

Gordieh en eut avis et sortit d’Amouï avec ses chefs illustres pour aller au-devant de lui.

Lorsque Gustehem aperçut cette troupe sur la route, il lança son cheval, devança son armée, et, plein de chagrin, accosta Gordieh ; il lui parla longuement de la douleur qu’il éprouvait de la perte de Bahram, puis il raconta la peine que la mort de Bendouî lui faisait et des larmes de sang coulaient de ses cils sur la manche de sa robe.

En voyant de loin Yelan Sineh et Ized Guschasp, il descendit de cheval en pleurant et leur dit :

Le roi a fait tuer Bendouî et ma propre vie est en danger.

C’est comme si Parviz n’était pas fils de la sœur de Bendouî, comme si Bendouî n’avait pas versé son sang pour lui, comme si le roi n’avait pas déclaré qu’il en faisait plus de cas que de sa propre tête et que sa vie servirait de rançon à la poussière des pieds de Bendouî.

Mais, étant ivre, il lui a fait couper les mains et les pieds, comme il fallait s’y attendre d’un homme de cette espèce.

Quel espoir pouvez-vous placer en lui ?

Attendez-vous plutôt à ce que le saule porte ce fruit en juin.

Il fera de vous des haches pour frapper vos compagnons, il rendra la viande bon marché dans la ville par cette boucherie.

Quand il verra de loin Yelan Sineh, il se mettra en colère et se livrera à de nouvelles vengeances, car tu as été le chef de l’armée de Bahram et c’est lui qui t’a donné du pouvoir dans le monde.

Quiconque le connaît fera bien de l’éviter et ce qu’il y aurait de mieux ce serait d’appliquer à sa gorge un couteau acéré.

Si vous restez ici avec moi, nous tiendrons -conseil sur toute chose, grande ou petite. »

Tous ceux qui l’écoutaient acceptèrent ses avis, tous désiraient sortir de la voie du malheur.

Alors, il adressa des paroles pressantes à Gordieh, en lui rappelant ce qu’avait fait Bahram.

Gordieh fut ébranlée par ces discours et les pensées de son cœur se pervertirent.

Tous se rendirent auprès de Gustehem et ses espérances assombries redevinrent brillantes.

Ainsi se passa quelque temps ; tantôt il était joyeux, tantôt soucieux.

Un jour, il dit à Yelan Sineh :

Cette femme, que pense-t-elle d’un mari ?

Que cherche cette personne si brillante ? »

Yelan Sineh répondit :

Attends que je lui aie parlé, que j’aie préparé son cœur par beaucoup de discours. »

Yelan Sineh dit à Gordieh :

Ô femme !

Je t’ai toujours trouvée de bon conseil.

Tu as bien fait de passer la frontière au lieu d’épouser le Khakan, car tu préfères les Perses.

Que dis-tu du vaillant Gustehem, l’oncle du roi, qui est un Sipehbed puissant, chef d’une armée ? »

Elle répondit :

Un mari iranien ne détruira jamais ma famille. »

Alors Yelan Sineh la maria à Gustehem, qui était un héros vaillant et de race royale et il en eut soin, 4 comme d’une pomme fraîche ; il ne croyait, au mi- 1

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Lieu de sa grandeur, aucune chute possible.’Toutes les armées qui vinrent du côté du roi virent changer leur ancienne fortune et Gustehem, quand il voyait qu’une d’elles était battue, donnait asile à ces braves.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021