Keï Kaous

Keï Khosrou s'empare du cheval Behzad

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Le vaillant roi monta à cheval et Guiv alla devant lui à pied ; ils se dirigèrent vers la haute montagne, mprcsse’s ,comme des hommes qui cherchent un moyen de salut.

Bientôt les chevaux vinrent boire dans le vallon et ils partaient quand ils étaient désaltérés.

Le noble Khosrou descendit de cheval auprès de la source, s’avança rapidement et montra à Behzad la selle et, la bride, impatient d’atteindre son but.

Behzad leva la tête et aperçut le roi, il poussa un soupir, il regarda la peau de léopard qui couvrait la selle de Siawusch, les longs étriers et la selle de bois de peuplier ; il se tenait au bord de l’abreuvoir et ne bougeait pas.

Keï Khosrou le voyant tranquille, alla doucement à lui avec la selle.

Le noble cheval resta en place et ses deux yeux devinrent des fontaines de larmes.

Le roi et Guiv pleuraient aussi et leur douleur les consumait comme un feu ardent ; leurs yeux versaient des larmes et leurs langues maudissaient Afrasiab.

Khosrou caressait Behzad en lui passant la main sur les yeux et sur la face, sur le poitrail, sur les membres et à travers la crinière.

À la fin il lui mit la bride et la selle en lui parlant tristement de son père, monta dessus, le serra des jambes et ce puissant dromadaire s’élança, bondit comme la tempête dans les airs, vola et disparut aux yeux de Guiv.

Guiv en fut affligé, il resta confondu et adressa dans son étonnement des prières à Dieu, disant :

Ahriman le rusé a pris la forme d’un cheval et s’est montré à nous sous cette apparence.

Maintenant la vie de Khosrou et ma peine sont perdues, ce qui était mon trésor dans le monde a disparu, A et je n’ai eu en partage que des fatigues inutiles. »

Mais le vaillant et prudent roi ayant parcouru la moitié de la montagne, retint Behzad par sa bride noire, attendit que Guiv l’eût rejoint et lui dit :

Veux-tu que je devine. par la force de mon intelligence, les pensées secrètes, ô Pehlewan’h Guiv repartit : Ô noble roi !

Tous les secrets devraient t’être connus et la grâce de Dieu et le pouvoir des Retanides te mettent en état d’entrer dans un cheveu pour voir ce qu’il contient. »

Keï Khosrou lui répondit :

Tu as des soupçons sur ce cheval de noble race et voici, ô Pehlewan, ce que tu as pensé : Ahriman est venu perdre ce jeune homme ; et maintenant qu’il l’a emporté, toute ma peine est donnée au vent, mon cœur est rempli de souci et le Div triomphe. »

Le sage Guiv descendit de cheval et appela les grâces de Dieu sur le vaillant roi :

Que tes jours et tes nuits soient bénis !

Que le cœur de tes ennemis soit déchiré !

Dieu t’a donné du pouvoir, une couronne, un trône et sa grâce ; il t’a donné de la bravoure et une noble naissance»

Ils s’en retournèrent de la montagne au palais, la tête pleine de soucis, l’esprit cherchant que voie de salut.

Arrivés auprès de Ferenguis, ils parlèrent beaucoup de la longue route qu’ils avaient à parcourir et cherchèrent comment ils tiendraient secrète leur entreprise, de manière que personne ne devinât leur projet.

Lorsque Ferenguis vit Behzad,ses yeux inondèrent de larmes son visage, elle appliqua ses deux joues contre la crinière et le poitrail du cheval et invoqua les mânes de Siawusch.

À la fin, les larmes de ses yeux étant épuisées, elle alla rapidement vers le lieu où étaient accumulées ses richesses : car elle avait dans le palais un trésor secret dont personne au monde n’avait connaissance, un trésor rempli de pièces d’or et d’argent, de rubis, de masses d’armes, de caparaçons pour les chevaux, de poignards, d’épées et de lourdes massues.

Elle ouvrit devant son fils la porte du trésor, le cœur gonflé de douleur et déchiré par les soucis.

Elle dit à Guiv :

Ô toi qui as supporté de si grandes fatigues, regarde ces richesses et prends les joyaux que tu voudras, de l’or et des pierreries dignes d’un roi, des rubis et des couronnes incrustées de pierres fines ; car nous ne sommes que les gardiens de ce trésor qui est à toi, qui est la rançon de notre vie et la récompense de tes peines. »

Le Pehlewan baisa la terre devant elle et lui dit :

Ô reine des reines !

Tu convertis le monde en un paradis printanier et c’est par ton ordre que le ciel amène le bien et le mal.

Puisse la terre être devant ton fils comme une esclave !

Puissent tomber les têtes de tes ennemis !

N Ayant jeté les yeux sur ces richesses, Guiv choisit l’armure du vaillant Siawusch ; ils prirent les joyaux les plus précieux et en emportèrent tant qu’ils pliaient sous le faix ; ils prirent des casques, des caparaçons magnifiques pour les chevaux et des armes digues d’un Pehlewan ; ensuite le roi referma la porte du trésor et fit ses dispositions pour traverser le désert.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021