Keï Kaous

Keï Khosrou arrive chez Kaous

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Lorsque Keï Khosrou arriva auprès du roi, il trouva le monde rempli de parfums, de couleurs et de peintures ; les hommes étaient parés pour la fête : KEÏ mon s.

A les portes, les terrasses et les murs des maisons étaient couvertes d’étayer : précieuses.

Partout on entendait des chanteurs ; partout ou voyait de l’eau de rose, du vin et du musc mêlé avec du safran.

Les chevaux avaient la crinière trempée de musc et de vin et l’on jetait du sucre et des pièces d’argent sous leurs pas.

Quand Kaous aperçut Keï Khosrou, une pluie de larmes tomba de ses yeux sur ses joues.

Il descendit de son trône, alla au-devant de lui et le baisa sur les yeux et sur le visage.

Le jeune roi lui rendit hommage et ils montèrent tous les deux sur le trône, d’un pas majestueux.

Le roi lui fit beaucoup de questions sur les Turcs et sur le trône du roi du Touran.

Khosrou lui répondit :

Ce roi insensé ne vit que pour faire du mal.

Pourquoi me parles-tu nde cet homme maudit ?

Puisse-t-il ne jamais obtenir ce qu’il désire !

Puissent périr son trône et sa couronne !

C’est lui qui a fait mourir mon père si misérablement, qui a fait battre si durement ma mère, pour que je périsse dans son sein.

Puisse-t-il n’être a jamais libre de soucis !

Lorsque ma mère la sainte m’eut mis au monde, ce roi indigne m’envoya dans la montagne, où je faisais paître des chèvres, des bailles et des chevaux et passais mon temps à compter les jours et les nuits que forme la rotation du soleil.

À la fin, Piran vint dans la montagne et m’emmena auprès de cet homme haineux ; j’eus peur de lui et de ses œuvres, je tremblais devant .

sa colère et ses reproches.

Il m’interrogea et me parla longuement, mais je cachai ce que j’avais de sens et de valeur ; quand il me parlait de la tête. »

Je répondais sur le pied ; quand il m’adressait une question sur la nourriture, je répondais sur ma demeure.

Dieu obscurcit l’esprit et l’intelligence de cet homme aux noirs desseins, de sorte qu’il me prit pour un fou et trouvant que mon cerveau était vide, il me renvoya auprès de ma mère en me meus clissant.

Je ne saurais être l’ami du meurtrier de mon père, quand même les nuages feraient pleuvoir des perles. »

Kaous lui répondit :

Ô toi qui portes haut la tête !

Le monde soupire après ton règne ; car tu es de la race des Keïanides, tu es digne du trône et sage comme doit l’être le roi des

(f TOIS. »

Khosrou adressa de nouveau la parole à Kaous, en disant :

Ô maître de ce trône antique !

Si je voulais te raconter tout ce que Guiv a fait, tu en serais confondu et avec raison, car on ne peut s’imaginer rien au-dessus de ce qu’il a souffert et de ce qu’il a exécuté.

Il m’a cherché dans le Touran avec des fatigues infinies.

Encore s’il n’avait eu à endurer que la fatigue de se rendre auprès de moi dans le Touran ; mais deux Pehlewans orgueilleux, accompagnés d’une armée, nous ont poursuivis comme une flamme dévorante et c’est alors que j’ai vu faire à Guiv ce que les idolâtres de l’Inde ne voient

KEÏ mors. w pas faire à un éléphant furieux.

Je ne crois pas que jamais crocodile soit sorti du fleuve et ait livré un combat pareil.

Cette grande armée et les deux Pehlewans se sont tous enfuis, jeunes et vieux;ensuite Piran est venu, semblable a un lion, armé pour le combat et monté sur un cheval aux pieds de vent.

Mais Guiv a tourné dans l’air son lacet au-dessus de ses bras et de son casque et a pris la tête du .

Pehlewan dans le nœud.

J’ai intercédé pour Piran,

ô roi, car Guiv allait lui trancher la tête cruellement,j’ai intercédé parce que l’iran avait déploré le meurtre de mon père ; il n’avait jamais parlé mal de moi et nous avait délivrés, moi et ma mère, des griffes avides du féroce lion qui voulait me couper la tête comme il avait fait à mon père.

C’est ainsi que Guiv a continué à,combattre avec sa massue à tête de bœuf, jusqu’à ce que nous ayons touché le Djihoun, qu’il a traversé dans sa colère, sans regarder si c’était de l’eau ou de la terre.

Un Pehlewan comme lui ne devrait jamais cesser (l’être jeune. »

Kaous écouta les paroles de Khosrou et son âme s’épanouit comme une rose ; il pressa la tête de Guiv contre son cœur et l’embrasse plusieurs fois sur le visage et sur la tête ; il appela les grâces de Dieu sur Gouderz et lui rendit de tels honneurs que jamais personne n’en avait vu de pareils.

On écrivit sur de la soie un diplôme, par lequel le roi qui ressemblait

[ à Djemschid investit Gouderz du gouvernement du Khorasan, de Reï, de Koum et d’Ispahan et le héros leva la tête jusqu’au soleil.

Le roi lui dit :

Tu as supporté beaucoup de peines, jouis maintenant de tes trésors, ô homme éprouvé ! »

Gouderz et ses fils bénirent le roi, ils baissèrent la tête jusqu’à terre et chacun célébrait la gloire de Kaous.

Ensuite le roi fit apprêter pour Ferenguis un pavillon doré, il y fit porter des colliers et des boucles d’oreilles, fit placer dans les salles des trônes d’or et couvrit les murs de brocarts de la Chine.

Il lui dit :

Ô reine des reines !

Puissent les soucis ne te faire jamais verser de larmes !

Tu as abandonné ton pays et ta famille, tu as souffert en route beaucoup de fatigues ; maintenant l’Iran est ta résidence et ta volonté est mon guide. »

Toutes les femmes de Kaous bénirent Ferenguis en disant :

Puisse le monde n’être jamais privé de toi ! »

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021