Keï Kaous

Guiv dispute avec le percepteur du péage

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Piran s’achemina tristement vers le Khoten et le puissant roi prit en toute hâte la route opposée ; lui et ses braves marchèrent vers le Djihoun et de colère il traînait le pan de sa robe dans le sang.

Il dit à Houman :

Hâte-toi, lâche les rênes à ton cheval, jusqu’à ce que tu aies atteint le Djihoun : car si nous apprenons que Khosrou l’a franchi, toute notre peine est vaine comme le vent qui passe sur le désert.

J’ai été prévenu de ce qui arrive parles paroles d’hommes véridiques, qui m’ont assuré que les sages avaient dit dans les temps anciens qu’un roi naîtrait de l’union des familles de Tour et de Keïkobad, qu’il convertirait en désert le pays de Touran et qu’il ne laisserait pas subsister dans l’empire une seule ville ; que son cœur se tournerait avec amour vers l’Iran et qu’il ne montrerait au Touran qu’un vissage irrité. »

Pendant ce temps Guiv et Khosrou arrivèrent au bord du fleuve ; ils désiraient passer sur-le-champ, M7 et disputèrent avec le fermier du péage, qui avait une barque de passage, une barque rapide, munie d’une voile neuve et qui était digne de servir à Keï Khosrou.

Le fermier dit à Guiv :

Quelle différence fait l’eau qui coule entre un esclave et un roi ?

Si tu avais besoin de passer le fleuve, il fallait faire avertir le maître d’une barque. »

Guiv lui répondit :

Demande ce que tu veux et embarque-nous, car nous sommes suivis de près par une armée. »

Quand le fermier entendit ces paroles, il devint encore plus exigeant et dit à Guiv :

Je ne te demanderai pas un petit péage et il me faut une de ces quatre choses : ou ta cotte de mailles, ou ton cheval noir, ou cette esclave, ou le diadème d’or que porte ce jeune homme qui ressemble à la lunes»

Guiv lui répondit :

Tu as perdu l’esprit.

Qui pourrait supporter de pareilles demandes ?

Si chaque fois que tu réclames un péage il y avait le roi d’un pays à rançonner, certes ton lot serait bon.

Qui es-tu pour demander quelque chose au roi, pour parler insolemment comme tu fais, toi dont la tête est remplie de vent ?

Tu demandes pour péage la mère du roi, ou la couronne du roi, ou Behzad. son cheval noir, qui dépasse le vent en vitesse ; tu demandes follement ma cotte de mailles, dont tu ne saurais ouvrir un bouton, que ni l’eau ne peut ternir, ni le feu consumer et que ni une lance, ni ce une épée indienne, ni une flèche ne peut percer.

Si

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tu veux un péage, prends-le dans la rivière.

Mainr : tenant, à nous l’eau, à toi la barque ; à nous les trésors que tu exigeais, à toi le repentir de tes exigences»

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021