Iskender

Iskender converse avec les oiseaux

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Iskender arriva dans un pays où régnait la lumière et y vit une montagne haute et brillante.

Sur la crête du rocher étaient plantées dm colonnes en bois d’aloès, qui s’élevaient jusqu’aux nues ; sur le haut de chaque colonne se trouvait un grand nid dans lequel se trouvait un formidable oiseau vert.

Ces oiseaux parlaient en langue roumie et appelèrent le victorieux maître du monde.

Le Kaïsar entendit ces voix, monta et s’approcha rapidement des oiseaux.

L’un d’eux lui dit :

Ô toi qui te délectes dans les fatigues, que recherches-tu dans cette demeure passagère ?

Car si tu élèves la tête jusqu’à la voûte sublime du ciel, tu dois t’en retourner tristement.

Maintenant que tu es ici, dis-nous, as-tu jamais vu des édifices construits en roseaux ou en briques d’or ? »

Le roi répondit :

L’une et l’autre de ces deux choses existent : des maisons en roseaux et d’autres en briques d’or. »

Lorsque l’oiseau l’eut écouté, il descendit plus bas et cet homme qui adorait Dieu en fut troublé.

L’oiseau reprit :

As-tu entendu dans le monde le son des instruments de musique, les cris des hommes ivres et la mélodie des chants ? »

Iskender répondit :

Quiconque, par le décret du sort, n’a jamais pris part à la joie, les hommes joyeux n’en feront aucun cas, quand même il verserait sur eux son âme et son cœur. »

L’oiseau descendit de la haute colonne de bois d’aloès jusqu’à terre, et, laissant vide la colonne odorante, demanda :

Est-ce le savoir et la droiture qui prévalent, ou l’ignorance et le mensonge ? »

Iskender répondit :

Celui qui recherche le savoir élève la tête au-dessus de la fouler Alors l’oiseau quitta le sol noir pour la.

Colonne, il nettoya ses griffes avec son bec et demanda au Kaïsar :

Est-ce que, dans ton pays, les hommes pieux demeurent dans la montagne ? »

Il répondit :

Quand un homme suit la voie de la sainteté, il n’a d’autre demeure que la montagne. »

L’oiseau, dans son humeur indépendante, sereine et gaie, remonta le long du bois dans son nid, aiguisa son bec avec ses griffes et étant sur que le Kaïsar ne pouvait lui donner la mort, il lui ordonna de se rendre seul et à pied sur la crête de la montagne, d’y voir ce qui s’y trouvait et ce qui ferait pleurer l’homme le plus heureux.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021