Hormuzd

Ayïn Guschasp va combattre Bahram par ordre de Hormuzd et est tué

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Le roi dit à Ayïn Guschasp :

Je ne sais à quoi me résoudre et le chagrin est mon compagnon.

Khosrou est parti ; que ferons-nous de Bahram, ce vil et arrogant esclave ? »

Ayîn Guschasp chercha un expédient pour faire accepter son avis.

À la fin il dit :

Ô roi qui portes haut la tête !

Djoubineh a souvent, a parlé de moi ; il cherche en secret ma mort, car c’est. moi le premier qui ai blessé son orgueil.

Envoie-moi auprès de lui, les pieds liés, cela to servira peut-étron Le roi répondit :

Je ne le ferai M4.

pas, ce serait agir comme Ahriman, cet être de w mauvaise nature.

Je ferai partir une armée, prendsen le commandement et acquiers de la gloire dans le combat.

Envoielui d’abord un homme habile pour savoir ce qu’il a dans la tête.

S’il veut la n royauté, la couronne et le trône, la fortune détournera à la [in sa face de lui ; mais s’il veut être un sujet loyal, il finira par voir que le repos vaut mieux pour lui et je lui donnerai une partie du monde, je poserai sur sa tête le diadème des héros.

Il n’y a pas de braves comme Bahram dans le monde, mais il est mon serviteur, fût-il l’égal de Rustem.

Fais-moi connaître tout ce qu’il fait, ne tarde pas et ne reste pas longtemps en route. »

Ayïn Guschasp se mit à exécuter le plan que le sage roi avait conçu.

Or il y avait dans la prison du roi un homme de la même ville qu’Ayïn Guschasp. qui cherchait un moyen de salut.

Quand il entendit dire qu’Ayïn Guschasp le cavalier allait partir pour la guerre, il lui envoya quelqu’un de sa prison et lui fit dire :

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O homme puissant qui cherches ton chemin ! je suis en prison, je suis né dans la même ville ce que toi, mais je ne dis pas que je te connais.

Si tu veux me demander au rOi, j’irai avec toi t’accompagner à cette guerre et je me mettrai devant toi dans la bataille au péril de ma vie, si tu me w. délivres de cette prison étroite. »

Ayïn Guschasp envoya à l’instant quelqu’un en courant chez le roidit monde et lui fit dire :

Il y a un homme de ma ville en prison ; il est enchaîné et »

Peur du mal qui peut lui arriver.

Si le roi veut me l’accorder, il partira sur-le-champ avec moisa Le roi répondit :

Ce méchant vagabond, ce comment se battrait-il devant toi ?

C’est un meurtrier, un vaurien et un voleur que tu me demandes et tu espères qu’il te récompensera ; et pourtant je ne puis te le refuser dans ce moment, quoiqu’il n’y ait pas de pire scélérat que lui. »

Il lui donna donc cet homme de méchante nature, un être vil, un voleur et un assassin.

Ayîn Guschasp emmena son armée, il la conduisit avec la rapidité du vent jusqu’à ce qu’il fût arrivé à la ville de Hamadan, ou il la fit camper.

Il de.-manda qui, dans cette grande ville, se connaissait en astres et en augures.

Tout. le monde lui dit :

On t’enverra une personne versée dans l’astrologie et tu la remercieras.

Il y a ici une vieille femme riche, on dirait qu’elle est l’œil des astres ; il n’existe pas de meilleur devin qu’elle et quand elle a parlé, il n’y a ni plus ni moins que ce qu’elle dit ; ce qu’elle annonce arrive, mais elle ne parle ni dans le mais de Tammouz (juillet) ni dans le mois de Khazan (octobre). »

Ayant entendu ces paroles, Ayïn Guschasp envoya à l’instant un homme à cheval ; la femme arriva et il lui fit des questions LE LIVE ! sur les alliaires du roi et sur l’armée qu’il amenait lui-même ; ensuite il lui dit :

llemue un instant les lèvres près de mon oreille, pour me dire si mon âme quittera mon corps obscur dans mon lit, ou si je serai frappé par l’épée d’un ennemi. »

Pendant qu’il parlait en secret à la vieille femme en ne laissant entendre sa voix par personne, l’homme dont il avait demandé la grâce au roi et qu’il avait amené avec lui passa devant la devineresse, jeta un regard sur son maître et sortit.

La vieille femme dit à Ayi’n Guschasp :

Qui est cet. »

Homme ?

On aura à verser des larmes sur le coupqu’il te portera.

Ta vie chérie est dans sa main, maudite soit sa moelle, maudite sa peau ! »

Lorsque Ayïu Guschasp entendit ces paroles, il se souvint de ce que lui avaient annoncé autrefois des astrologues, prédiction qui lui était sortie de la mémoire.

Ils avaient dit :

Ta vie est dans la main d’un homme que la a même ombre abrite avec toi, un homme dans le besoin et pauvre ; il arrivera auprès de toi pendant une longue route que tu auras à faire, tu le désespéreras et il versera ton sang. »

Il écrivit une lettre au roi dans laquelle il dit :

Cet homme que j’ai amené avec moi, je n’aurais pas dû le faire sortir de prison, car c’est une engeance de dragons.

Le roi l’a bien dit à son serviteur, mais celui-ci n’avait pas les lumières du roi des rois.

Quand cet homme arrivera, ordonne qu’à l’instant un ennemi de bourreau) lui tranche la tête. »

Ayant écrit la lettre, il apposa son sceau et quand il fut sec, il appela son commensal, lui prodigua des éloges, lui donna des présents et eut la bassesse de le bénir longuement.

Il lui dit :

Porte rapidement et en secret cette lettre au roi du monde ; quand tu auras sa réponse, hâte-toi de me la rapporter et garde-toi de rester auprès du roi. »

Les jeune homme prit la lettre, mais son esprit était inquiet de ce voyage.

Il se dit :

J’ai en assez de prison, de lourdes chaînes et de manque de nourriture ; Dieu m’a délivré de cette misère, de cette angoisse, de ces soucis et de cette mauvaise fortune.

Maintenant je dois retourner à Thisifoun et mon cerveau et mon sang se mettent à bouillir à cette idée. »

Il resta pendant quelque temps sur la route dans cette anxiété, puis il détacha la corde qui fermait la lettre au roi.

Il lut la lettre du Pehlewan et resta confondu de ce coup du sort ; il se dit :

Voici un homme qui a demandé à Hormuzd grâce pour ma vie, en lui disant que c’était un acte digne du roi et maintenant c’est lui-même qui a hâte de me faire mettre à mort.

Est-ce que cette mau-vaise inspiration lui serait venue dans un rêve ?

Mais il va voir ce que c’est que de verser du sang et il va se reposer de ses fatigues et de ses entrerr prises. n

L’âme remplie de ces pensées, il rebroussa chemin et marcha d’un pas égal au vent.

Étant sur la route, près de son maître illustre, il vit que personne n’était auprès de lui.

Ayin Guschasp était assis dans sa tente, sans serviteur, sans épée, sans cheval, le cœur rempli de soucis sur les affaires du roi et sur ce que le sort amènerait.

Lorsqu’il vit entrer son commensal dans la tente, il comprit que cet homme allait tremper la main dans son sang.

Le meurtrier tira son épée et son ambitieux maître tâcha de l’adoucir, disant :

Ô homme égaré, n’ai-je pas demandé au roi de m’accorder la vie que tu devais perdre ? »

Il répondit :

Tu l’as demandé, mais qu’ai-je fait pour que tu aies voulu me détruire ? »

Il frappa à la nuque cet homme puissant et illustre et mit fin pour lui aux fêtes et aux combatssll emporta de la tente cette tête sanglante, sans que personne dans l’armée s’en fût aperçu.

Il ne faut pas qu’un homme qui cherche la gloire reste seul, surtout quand il va à la guerre.

Il sentit que ce sang versé le rendait infâme et il se hâta de se rendre chez Bahram, à qui il dit :

Voici la tête de ton ennemi qui méditait ta perte.

Il s’est avancé avec une armée contre toi, sans connaître rien de les intentions. »

Bahram dit :

La tête de qui estvce ?

Qui dans le monde doit verser des larmes sur cette tête ? »

Il répondit :

C’est la tête d’Ayîn Guschasp le cavalier, qui voulait te livrer bataille. »

Bahram dit :

Cet homme pur est venu de la cour du roi pour me réconcilier avec Hormuzd et tu lui as coupé la tête pendant qu’il dormait.

Je vais te donner la rétribution que tu mérites et ce peuple ne le pleurera pasamèrement. »

Il fit élever un gibet devant sa porte, en vue du pays et de l’armée et y fit suspendre le malheureux tout vivant, la tête en bas, pour réveiller de leur sommeil les cœurs des hommes qui ne t’ont. rien de hon.

Les cavaliers qu’Ayïn Guschasp avait amenés de la cour du roi allèrent en grand nombre se réunir à Bahram, lorsque leur Sipehdar eut péri ; une autre foule se mit en route pour aller trouver Khosrou et quelques-uns revinrent chez le roi.

Ils étaient comme un troupeau privé de son pâtre, qui se disperse dans un jour de vent et de neige.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021