Bahram Gour

Schenguil empêche Bahram de retourner en Iran

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Schenguil conçut des soupçons sur Bahram ; il se dit :

Avec cette majesté, cette force et cette habileté à tirer de l’arc, cet homme ne ressemble pas à un simple envoyé, qu’il soitlndien, Turc ou Perse ; mais qu’il soit parent du roi ou grand seigneur, il convient que je l’appelle frère. »

Il sourit et dit à Bahram :

Ô noble et vaillant prince !

Ton ambition, ta force et cette habileté au tir me font croire que tu es frère du roi, car tu as la majesté d’un Keïanide et la force d’un lion et que tu n’es pas seulement un héros-illustre. »

Bahram répondit :

Ô roi de l’Inde !

ne traite pas un envoyé comme un bâtard.

Je’ne suis ni de la race de Yezdeguird ni roi et si j’ap-

BAllli pelais le roi frère, ce serait un crime ; je suis un Iranien étranger à safamillc et ne suis ni un savant ni un homme considérable. [louvoie-moi, car la route est longue et il ne tout pas que la colère du roi tombe sur niois»

Schenguil lui dit :

Ne lais rien précipitamment ; car j’ai encore à te parler et il ne faut pas partir en hâte, car se presser de partir ne vaut rien.

Reste avec moi, aie le cœur en repos et si tu ne veux pas de min cuit, bois du vin nouveau. »

Il appela ensuite son Destour et lui parla longuement de Bahram ; il dit à ce sage, qui était son parent :

J’ai à te parler en secret.

Si cet envoyé n’est. pas de la famille de Bahram, s’il n’est pas uudes sus de ses l’ehlewans, cela devrait bien étonner un homme intelligent et il ne faut pas se contenter de ce qu’il nous conte.

Insiuue-lui qu’il doit rester ici, qu’il ne doit plus quitter le Kauoudj.

Tu lui diras cela avec art, car si je lui en parle, il aura pour ; il vaut mieux que ce soit toi qui portes la ci parole, tu lui diras ce qui convient.

Fais-lui comprendre que ce qu’il a de mieux à faire c’est de se mettre de plus en plus dans les bonnes grâces du roi de l’lnde.

Dis-lui ; Si tu restes maintenant au-nprès de lui et le conformes à son avis plein de sagacité, les plus belles terres seront à toi, car il reconnaît tu valeur, des terres dans un lieu où le printemps est éternel, ou les ruisseaux exhalent un

soutlle de rose.

L’homme que la fortune favorise ne quitte pas le Kanoudj, où les arbres portent fruit !

Deux fois par an et où il y a des pierreries, du brocart et des trésors d’argent ; or l’homme n’est jamais mécontent quand il a de l’argent.

C’est un roi bienveillant qui, par amour pour toi, sourit aussitôt qu’il aperçoit ton visage ; ainsi demande-lui tout ce que tu voudras aussitôt que tu le verras.

Quand tu auras dit tout cela, demande son nom, je serais heureux de le connaître et s’il veut s’établir dans notre pays, les preuves de ma. faveur dépasseront ce que comporte son rang ; je le nommerai bientôt chef de mes armées, je le mettrai à la ce tête de ce pays en le comblant d’honneurs. »

Le Destour du roi, plein d’expérience, alla dire tout cela à Bahram et lui donna des conseils ; ensuite il lui demanda son nom. parce que sa réponse ne serait pas complète sans un nom.

À ces paroles, Bahram changea de couleur, car il ne savait comment répondre.

À la fin il dit :

Ô homme éloquent !

Ne me couvre pas de honte devant les deux pays.

Je ne renierais pas le roi de l’Iran pour des trésors, quand même la pauvreté me réduirait à la détresse.

Notre religion nous enseigne autrement ; nos habitudes, notre voie, nos coutumes sont autres.

Quiconque se détourne de son roi s’égare par cette révolte.

Un homme sage ne cherche pas à s’agrandir, car le bien et le mal qui nous arrivent passent.

Ouest le maître du trône de Feridoun, qui a été le soutien de son époque ?

Où sont ces puissants rejetons de la race royale, Keï Khosrou, le maître du monde et Keï-Kobad ?

Ensuite tu connais Bahram, qui est jeune, ambitieux de la possession du monde et volontaire ; et, je le jure, si je lui désobéissais, il ferait crouler le monde sur ma tête, détruirait ce pays de l’Inde et porterait dans l’Iran la poussière du pays des magiciens : Il vaut mieux que je m’en

æ retourne et que le roi victorieux me voie.

Si tu veux savoir mon nom, je m’appelle Banoui ; c’est ainsi que m’ont nommé le roi, mon père et ma mère.

Fais parvenir à Schenguil toute ma réponse, car je suis resté trop longtemps en pays étranger», Le Destour écouta cette réponse et la rapporta au roi, à qui il répéta tout ce qu’il avait entendu.

Le visage du roi se fronça et il dit :

Cet homme s’égare ; je vais maintenant arranger un moyen de mettre lin aux jours de ce héros qui rend brillant le monde. »

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021