Ardeschir Babekan

Aventure d'Ardeschir avec la fille d'Ardewan

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Ardeschir, lorsqu’il eut tué Ardewan et qu’il se fut emparé du monde après. la mort de ce roi, épousa sa fille, dans l’espoir qu’elle lui indiquerait où était le trésor de son père.

Deux des fils d’Ardewan étaient dans l’Inde, inséparables dans la bonne et la mau-vaise fortune ; deux autres étaient dans les prisons du roi Ardeschir ; le père était mort et les fils vivaient, blessés de coups de flèches.

Le fils aîné était dans l’Inde ; c’était un homme vaillant, du nom de Bahman ; il choisit un messager plein de sans et d’esprit, un jeune homme qui savait écouter.

Se voyant dépouillé de toute part dans l’empire, il remit en secret à son messager une dose de poison et lui dit :

Va auprès de ma sœur et dis-lui :

Ne t’attends donc pas à de la pitié de la part de notre ennemi.

Tu as deux frères dans l’Inde, associés dans la peine et le malheur ; deux autres sont là en Perse, dans les prisons du roi, les yeux remplis de larmes, le cœur plein de sang.

Le Créateur du ciel approuvera-HI que tu aies rompu ainsi les liens qui t’attachent à nous ?

Si tu veux être reine de l’Iran, si tu veux être applaudie par les braves dans le monde entier, prends ce poison indien qui est mortel et administre-le en une seule fois à Ardeschir. »

Le messager arriva un soir auprès de la fille illustre d’Ardewan et s’acquitta de son message ; il lui enflamma le cœur et l’âme pour son frère ; il fit éclater dans son cœur comme des flammes de feu.

Elle saisit le poison de haut prix qu’il tenait dans sa main,-elle espérait faire réussir le plan de son frère.

Or un jour le roi Ardeschir lançait à la chasse des flèches contre des onagres ; la moitié d’une longue journée étant passée, le roi revint du lieu de la chasse et se rendit auprès de la fille d’Ardewan.

La femme au visage de lune accourut vers lui, portant une coupe de topaze remplie de sucre, de farine d’orge et d’eau fraîche, auxquels elle avait mêlé le poison, dans l’espoir d’atteindre ainsi le but que Bahman avait proposé.

Le roi Ardeschir saisit la coupe ; mais elle glissa de sa main et se brisa sur le sol.

Cette fille de roi trembla de terreur et à ce moment son cœur se

Fendit ; la voyant trembler, le maître du monde conçut des soupçons, car il se méfiait de la rotation du ciel.

Il ordonna à un serviteur de lui apporter quatre poules de bassecour ; on lâcha les poules sur la farine, tout en croyant que le soupçon était vain ; mais les poules mangèrent sur-le-champ la farine et en moururent, ce qui rendit impossible de croire la reine innocente.

Le roi prudent fit venir son Mobed et ministre et lui fit cette question : Si tu fais asseoir sur le trône ton ennemi et s’il arrive que tes bons traitements l’enivrent au point qu’il attente follement à la vie, quelle doit être la punition d’une personne qu’on a ainsi exaltée et comment guérir le mal qu’on a fait soi-même ? »

Le Mobed répondit :

Un sujet qui étend la main sur la vie du maître du monde doit’perdre sa tête coupable et si quelqu’un donne un conseil contraire, il ne faut pas l’écouter. »

Le roi lui dit :

Fais de la fille d’Ardewan un corps qui ne reverra plus son âme. »

Le Mobed partit et la fille d’Ardevvan marchait devant lui en tremblant et le cœur plein du sentiment de son crime ; elle lui dit :

Ô homme plein d’intelligence !

Mes jours et les tiens passeront.

S’il faut absolument que tu me mettes à mort, sache que je porte en moi un enfant d’Ardeschir.

Si j’ai mérité qu’on verse mon sang et qu’on me suspende a une potence élevée, fais ce que le roi t’ordonne, quand l’enfant aura été mis au monde par sa mère. »

Le Mobed plein d’intelligence revint sur ses pas et redit à Ardeschir ce qu’il avait entendu ; mais le roi lui répondit :

N’écoute pas ses paroles ; prends un lacet et fais-lui expier son crime. »

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021