Kesra Nouschirwan

Combat entre Nouschzad et Ram Berzin et mort de Nouschzad

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Nouschzad ayant répondu ainsi au vieux Pirouz, les plumes des flèches couvrirent le ciel, les braves de l’armée s’ébranlèrent, les timbales et les clairons résonnèrent.

Nouschzad lança son cheval rapidement comme le feu, s’avança, semblable à Aderguschasp, renversa l’aile gauche des Iraniens et aucun des héros ne restait plus en face de son armée.’Il tua beaucoup d’hommes vaillants.

Bain Bénin devint inquiet et ordonna de faire pleuvoir des flèches et d’en remplir l’air comme d’une grêle de printemps.

Nouschzad fut blessé dans la mêlée et se rappela ; alors les avis de Pirouz ; il courut au centre de l’armée, le corps percé d’une flèche, les joues pâlies par la douleur.

Il dit devant les vaillants BOUIIJIS :

Combattre son père est un acte vil, triste et déplotable. »

Il se lamenta et appela un évêque qui pleurait ; il lui confessa tout ce qu’il avait sur le cœur et lui dit :

C’est par ma faut que ce triste jour amène sur moi un si grand malheur.

Maintenant que ma tête est dans la poussière, envoie un cavalier auprès de ma mère et fais-lui dire que Nouschzad a quitté ce monde et que les jours de la justice et de l’injustice sont finis pour lui.

Ô ma niera !

Ne laisse pas ton cœur s’alllirger à cause de mais je subis la loi de cette demeure I.-l . passagère.

Ma part dans cette triste vie étant telle, comment pouvais-je être heureux et une lumière pour le monde?Tout être vivant ne naît que pour mourir et puisque tu mourras, ne t’attriste pas à cause de moi.

Ce n’est pas ma mort qui me donne de l’angoisse ; ce qu’il y a de, pis, c’est le mécontentement de mon père.

Ne me prépare pas un tombeau et un trône et de longues cérémonies, donne-moi une tombe chrétienne.

Il n’y faut ni camphre, ni musc, ni ambre, parce que je sors du monde blessé par une flèche. »

Il dit, ferma les lèvres et l’illustre Nouschzad au cœur de lion était mort.

Lorsque l’armée apprit la mort du prince, elle se dispersa de tous côtés et quand Bain Berzin sut que Nouschzad avait été tué, il accourut à son chevet en se lamentant.

Les Iraniens ne tuaient plus personne sur le champ de bataille, ils ne se réjouissaient pas et n’enlevaient pas de butin ; ils le voyaient mort et tombé comme une chose vile, un prêtre roumi soutenant sa tête contre sa poitrine.

Tout le champ de bataille retentissait de cris de douleur et Item Berzin était affligé et ému ; il demanda à l’évêque ce qu’il savait sur Nouschzad et ses dernières volontés.

L’évêque répondit :

Personne que sa mère ne doit voir sa tête découverte ; quand il a senti la blessure de la flèche, il a défendu qu’on fit un tombeau et qu’on employât du musc et de l’ambre.

Sa mère va lui préparer, selon la coutume chrétienne, une tombe et un linceul et enveloppera sa tête, sans diadème, sans brocart de Roum, sans trône, tel que le malheureux l’a vu faire pour des esclaves.

Maintenant son âme est réunie au Messie, quoique lui ne soit pas mort sur la croix. »

Tous les chrétiens qui se trouvaient dans ce pays se déchirèrent les joues ; il s’éleva un cri de deuil et les hommes et les femmes du pays entier se rassemblèrent, disant :

Il est mort, ce prince vaillant et jeune, qui était le cœur et l’œil du roi NouschirwananOn l’emporta de cette plaine dans un cercueil qu’on se passait de mains en mains pendant trois farsangs.

Lorsque sa mère reçut la nouvelle, elle abaissa sa tête et son diadème dans la poussière ; elle sortit de l’appartement des femmes et s’avança sans voile sur la route ; toute la population du marché l’entoura, on éleva une enceinte de toile autour d’elle, chacun se couvrit la tête de poussière ; on confia le corps à la terre et Nouschzad avait vécu.

Le vent l’avait amené et inopinément le vent l’avait emporté ; tout Djoundischapour était en larmes, tous les cœurs étaient consumés de douleur à cause de la douleur dPuourqurooi teito.rds’-tu follement dans les chaînes de la passion, puisque tu sais que tu ne resteras pas longtemps ici ?

Cherche un passage, mais ne re-

cherche pas tant le monde, sa fleur est du poison ; ne la flaire pas étourdiment.

Ne te détourne pas de la foi et de la droiture, car la colère de Dieu amènerait la perte.

Si tu as confiance en Dieu, délivre ton âme de soucis et ne tourmente pas ton cœur avec la scie des chagrins ; si tu as une coupe, demande du vin doré et sache que le péché ne donne pas de la joie au cœur ; recherche la gaieté et l’allégresse, mais ne t’enivre pas et ne prends pas les discours vains pour paroles de sens.

Si tu as dans le cœur de llamour pour Ali, tu auras, au jour du jugement, un appui pour ta demande de grâce.

Puisse le cœur du roi du monde être heureux, puissent toutes mes paroles le célébrer !

Le trône de Mahmoud, le maître du monde qui désire la gloire et fait de chaque cœur un lieu de glorification, est devenu la colonne du ciel et le soleil brille éternellement de l’éclat qu’il lui prête.

Quand il aura entendu mes paroles, que sa bonté pourvoie à mon bien-être !

Dernière mise à jour : 28 déc. 2021